Dans le Putumayo, un département colombien particulièrement
affecté par le conflit et ses effets collatéraux, la culture de la sacha
inchi est apparue comme une solution probante de substitution à
la coca, en raison de sa rentabilité et de la redécouverte récente de
ses propriétés nutritives. Déjà exploitée au Pérou, cette graine était
traditionnellement utilisée par les peuples autochtones.
Dans la localité de Puerto Caicedo, les producteurs ayant adopté la
sacha inchi à la fin
des années 2000 ont assez tôt décidé de se rassembler sous la bannière
d’une
coopérative, en vue de mettre en commun leurs apprentissages. Cette
initiative leur a
permis d’assumer ensemble les coûts liés aux modes de commercialisation
et de
transformation de cette graine, vendue sous forme d’huile ou de
graines toastées.
Des actions
de
sensibilisation et de plaidoyer sur les enjeux de la substitution des
cultures illicites
de coca ont également été mises en place.
Pilotée par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime
(ONUDC),
l’initiative a pu voir le jour grâce aux efforts déployés par les
pouvoirs locaux,
notamment la préfecture du Putumayo, mais aussi grâce à un appui
financier décisif de
l’Agence coréenne de développement international (KOIKA) et du
gouvernement national
colombien.