0
millions
d’hectares
de terres arables
39
millions de têtes
129
Un cheptel de
D'importantes
réserves
d’eau souterraines
91,8%
des enfants en âge d'être scolarisés
ont accès à l'école
+4,1%
du PIB réel en 2023
Son économie faiblement diversifiée repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage et dépend largement de la rente pétrolière. Territoire fortement impacté par le réchauffement climatique, le Tchad est également exposé à l’instabilité politique de la région. En juillet 2025, le nombre de réfugiés accueillis a dépassé les 2 millions.
Ce contexte, combiné à une production agricole et des infrastructures déjà insuffisantes, a entraîné une augmentation significative de la vulnérabilité des populations et des risques de conflits internes. En 2023, le Tchad se classait 190e sur 193 pays selon l'Indice de Développement Humain (IDH).
Confrontés à ces défis humanitaires et sécuritaires, climatiques et socio-économiques, le Tchad dispose cependant d’atouts significatifs offrant un potentiel considérable pour un développement économique.
Au cœur de la région SAHEL, enclavé et loin des côtes maritimes, le Tchad s’étend sur un territoire d’1,3 million de kilomètres carrés, carrefour entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Subsaharienne.
Présente depuis plus de soixante ans, l’AFD a repensé sa logique d’intervention au Tchad pour concilier les enjeux de sécurité et de développement, conditions d’ensemble d’une paix durable et d’une amélioration pérenne des conditions de vie des populations (accès aux services essentiels, inclusion socio-économique, renforcement de la gouvernance).
Une approche thématique plutôt que par secteurs
Une approche territoriale
intégrée
Une approche par les acteurs
plutôt que par les institutions
Une approche thématique (axe d’intervention)
plutôt que par secteurs pour construire une réponse globale et durable aux différents besoins
Une approche
territoriale intégrée
pour replacer les populations et les espaces au cœur des efforts de développement, en réponse aux besoins urgents tout en traitant les défis structurels à l’aide des dynamiques locales et des atouts spécifiques des territoires.
Une approche
par les acteurs plutôt
que par les institutions :
acteurs publics, privés, collectivités locales, associations ou ONG, leur engagement est facteur de renforcement de la cohésion sociale et de la gouvernance.
Cette nouvelle logique d’intervention, initiée dans le cadre de l’Alliance Sahel, est bâtie sur :
Vulnérabilités & Résilience
Gouvernance & Cohésion sociale
Eau & Énergie
Emploi, Éducation & Insertion
Santé & Genre
Agriculture, Développement rural & Biodiversité
LOGONE ORIENTAL
LOGONE OCCIDENTAL
MANDOUL
TANJILÉ
MAYO-KEBBI OUEST
MAYO-KEBBI EST
MOYEN-CHARI
CHARI-BAGUIRMI
N’DJAMENA
SALAMAT
SILA
GUERA
HADJER LAMIS
PROVINCE DU LAC
OUADDAÏ
WADI FIRA
BATHA
BARH EL GAZEL
KANEM
ENNEDI-EST
ENNEDI-OUEST
BORKOU
TIBESTI
128 projets | 439,53 M€
AXE 4
AXE 3
AXE 2
AXE 1
ENNEDI-EST
128 projets | 439,53 M€
128 projets | 439,53 M€
Agriculture, Développement rural & Biodiversité
Santé & Genre
Emploi, Éducation & Insertion
Eau & Énergie
Gouvernance & Cohésion sociale
Vulnérabilités & Résilience
Initiée par un premier projet de stabilisation (DIZA) et menée par l’AFD avec l’aide du fonds MINKA et le soutien de l’Union Européenne, la succession de ces projets a rendu possible la construction progressive d’une réponse intégrée associant développement, consolidation de la paix et résilience face aux crises sécuritaires, économiques et climatiques.
Cette méthode d’intervention – centrée sur les territoires et les dynamiques thématiques ou globales – permet de construire une succession de projets au plus près des territoires et des besoins des populations, qu'elles soient locales, réfugiées ou déplacées. Depuis 2018 la succession des projets DIZA, RESPECCT, NEXSUD illustre cette stratégie d’interventions grâce au déploiement de projets triple nexus combinant actions humanitaires, de développement et de paix.
Le « cash transfert », mesure phare de DIZA, vise l’autosuffisance économique et la sécurité alimentaire des ménages les plus vulnérables. Ce dispositif, l'allocation d’argent liquide de manière inconditionnelle, favorise la consommation en augmentant le pouvoir d’achat de manière pérenne et rend possible le développement d’activités génératrices de revenus.
Multisectoriel, le projet porte des actions concrètes :
• la mise en place de Comités verts locaux pour la gestion des ressources naturelles
• la mise en place d’un système d’alerte précoce. Il permet une réaction rapide comme lors de l’épidémie de choléra survenue en septembre 2025.
Le projet Développement Inclusif des Zones d’Accueil (DIZA - 2018-2024) a été déployé à l’Est et au Sud du Tchad, régions particulièrement affectées par les conflits d’Afrique centrale (République Centrafricaine, Soudan, Nigéria) qui ont poussé plusieurs centaines de milliers de personnes à fuir leurs pays pour trouver refuge au Tchad. Ce projet a permis d’améliorer l’accès aux services de base, de favoriser l’inclusion économique et de renforcer les capacités des collectivités locales pour la gestion des conflits et la cohésion sociale, dans des zones marquées par les déplacements de population.
Fort de ces acquis, le continuum s'est poursuivi avec le projet Résilience Économique et Sociale des Populations de l’Est face aux Conflits et aux Changements Climatiques (RESPECCT –2023-2028), projet co-construit avec le consortium d’ONG Concern Worldwide (volet développement), International Rescue Committee (volet humanitaire) et Search for Common Ground (volet paix). Mené dans les provinces du Ouaddaï, du Wadi Fira et du Sila, il vise à apaiser les tensions liées à la pression sur les services de bases et les ressources naturelles (eau, terres arables, pâturages, bois de chauffe) et à renforcer la bonne gestion de la gouvernance et la cohabitation pacifique des populations hôtes et réfugiées des 76 villages bénéficiaires face aux conflits et leur résilience face au changement climatique.
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Prenant appui sur les enseignements de la première phase de DIZA SUD, le projet NexSud (2024-2029) a pour ambition d’en consolider les impacts et de renforcer la dimension résilience aux chocs économiques et climatiques.
Il a également pour ambition de répondre au défi majeur que représentent les violences sexuelles et de genre.
Cette dimension est pleinement intégrée au projet à travers l’autonomisation des femmes via la réduction des inégalités dans l’accès aux ressources, à l'information, aux compétences et aux opportunités économiques. Elle fait aussi l’objet d’actions plus spécifiques comme la cartographie des services de protection locale dont de lutte contre les Violences Basées sur le Genre.
Poursuivant les objectifs d’amélioration durable des conditions de vie, de lutte contre l’extrême pauvreté et d’adaptation aux changements climatiques, le projet s’appuie sur des méthodes innovantes :
• la « graduation » (sortie durable des ménages hors de l’extrême pauvreté)
• le « climate proofing » (adaptation des actions pour favoriser la résilience du développement agricole aux défis climatiques)
Il s’agit de garantir la pérennité de la réponse et son adaptation aux défis humanitaires et environnementaux.
Le fonds MINKA Paix et Résilience du groupe AFD, destiné à prévenir et endiguer les conflits violents en renforçant le lien social entre communautés et la confiance entre les populations et leurs institutions, est l’un des instruments de financement de ces projets multisectoriels.
Zoom sur :
Notre enjeu : répondre à l’urgence et traiter les causes profondes des crises en zone fragile
Dans les zones fragiles, confrontées à des défis sécuritaires, humanitaires et/ou climatiques, cette approche permet de renforcer la capacité d'action des communautés grâce à :
• l’amélioration de l'accès aux services de base (santé, éducation, eau et assainissement, infrastructures communautaires) ;
• la promotion de la cohésion sociale, en s'adaptant aux réalités locales et en mobilisant les parties prenantes (communautés, institutions, ONG), les partenaires internationaux et les ressources de manière efficiente.
Cette approche permet également de graduer l’intervention, avec des projets successifs, adaptés à l’évolution des besoins et au traitement des situations de crises.
Elle privilégie :
• une intervention coordonnée et multisectorielle, impliquant une diversité d'acteurs locaux et internationaux
• une attention accrue aux personnes les plus vulnérables, femmes et jeunes pour favoriser leur insertion sociale et économique.
Il s’agit d’une méthode de développement qui vise à apporter des réponses adaptées aux spécificités de chaque territoire, en tenant compte des multiples facteurs de crise et de vulnérabilité.
La jeunesse tchadienne représente 70 % d’une population en forte progression. Les besoins en matière d’éducation, de formation et d’insertion sont conséquents. Pour favoriser une meilleure adéquation de la chaîne éducative (éducation - formation - insertion professionnelle et/ou entrepreneuriat) et répondre aux besoins du marché du travail, l’AFD :
• œuvre à améliorer l’accès et la qualité de l’offre éducative à travers la construction et/ou réhabilitation d’écoles, la formation des enseignants, le soutien des centres d’éducation de base non-formelle offrant une pédagogie innovante ;
• soutient l’entrepreneuriat, la formation et l’insertion professionnelle.
7 000
personnes sont accompagnées dans leurs démarches de création d’entreprise ou d’auto-emploi
28 000
bénéficiaires suivent des formations professionnelles et techniques
123 000
enfants achèvent l’école primaire grâce aux programmes financés par l’AFD
660 000
personnes ont vu leurs conditions d’habitation et leur accès aux équipements et services publics améliorés
185 000
personnes utilisent les structures et services de santé financés par l’AFD
2,6 millions
de personnes bénéficient d’un meilleur accès aux soins
L’inclusion des plus vulnérables et l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population pour promouvoir le développement humain passe par l’accès aux services essentiels. L’accès à une eau potable, aux soins, aux droits sociaux de base et à l’énergie représentent des priorités pour l’AFD, notamment pour les personnes les plus vulnérables : les femmes et les enfants.
• contribuer à l’amélioration du réseau d’eau potable, financer des projets d’infrastructures d’assainissement urbain (drainage, gestion des déchets, lutte contre les inondations) durables et adaptés au changement climatique et renforcer les capacités des acteurs locaux à gérer et maintenir ces services ;
• améliorer l’accès aux soins et singulièrement de santé maternelle, reproductive et infantile et permettre l’autonomisation des femmes (équipement/réhabilitation de centre de santé, accès à la planification familiale, couverture santé universelle) ;
• développer et sécuriser l’accès à l’énergie (électrification des bâtiments publics et des foyers les plus vulnérables) grâce à des solutions d’énergie renouvelable et au renforcement des capacités locales de production électrique.
85 M€
engagés
depuis
2020
85 000
personnes bénéficient d’actions de conservation ou de restauration de la biodiversité
Les défis du développement rural au Tchad sont nombreux et interdépendants : sécurité alimentaire, santé, préservation de la biodiversité et des écosystèmes, déplacements de populations et intégration des réfugiés, changements climatiques et tensions entre agriculteurs et éleveurs.
• soutien aux filières de production agricoles et animales, en accompagnant acteurs et investisseurs pour valoriser le capital économique et social et favoriser l’emploi, notamment des jeunes et des femmes ;
• modernisation des systèmes extensifs (aménagements des mares et puits pastoraux, gestion de l’eau, seuils d’épandage, couloirs de transhumance, projets pilotes d’éducation et de santé en milieu nomade) pour garantir l’accès à l’eau des communautés d’éleveurs ;
• promotion d’une gestion concertée des ressources, en appuyant les communautés et les autorités locales pour apaiser les tensions ;
• préservation de la biodiversité avec le soutien de la conservation de 276 000 hectares d’écosystèmes fragiles et riches.
72
institutions locales de gestion du territoire ayant bénéficié d’un appui
105 M€
d’aide budgétaire globale
engagés depuis 2016,
soit 24% des activités de l'AFD au Tchad
Dans une région marquée par de nombreux conflits, le Tchad est le 4e pays au monde à accueillir le plus de réfugiés. La paix sociale est indissociable d’un développement durable et inclusif.
• le renforcement de la capacité des acteurs centraux ou locaux et de la gouvernance dans toute sa diversité : accès à l’état civil, à l’information, appui des communautés et institutions locales dans la prévention des conflits et la cohésion sociale (voir projet NEXSUD) ;
• des projets locaux multisectoriels dans des bassins en crise ou particulièrement vulnérables (bande sahélienne, provinces du Nord, régions frontalières de l’Est et du Sud) afin de renforcer les populations les plus vulnérables, selon une Approche Territoriale Intégrée en accompagnant les processus de gouvernance locale.