Le Rapport d’activité et de responsabilité environnementale et sociétale (RARES) présente le Groupe et ses trois entités (Agence Française de Développement, Expertise France et Proparco).

Structuré autour des quatre engagements de la nouvelle stratégie du Groupe, il offre une lecture stratégique et opérationnelle des activités, réalisations et temps forts qui ont marqué 2024 (Partie 01). Il détaille également la démarche RSO du Groupe (Partie 02). Enfin, il propose une présentation des résultats opérationnels (Partie 03).

Les Éditoriaux

Portrait de Remy RIOUX

Rémy RIOUX Directeur général du groupe AFD

Portrait de Jérémie PELLET

Jérémie PELLET Directeur général Expertise France

Portrait de Françoise LOMBARD

Françoise LOMBARD Directrice générale Proparco

01 Bilan stratégique
et opérationnel

Portrait souriant d’une personne portant un foulard rose brodé, appuyée contre une grille métallique près d’une fenêtre.

Un Groupe du côté des autres

En adoptant résolument une posture « du côté des autres », le Groupe entend renforcer sa compréhension des contextes de ses partenaires et clients, et de leurs demandes, afin de contribuer à lier leurs besoins et intérêts à ceux de la France.

Cette stratégie repose sur trois grands mandats géographiques :

1 - Pays les moins avancés

Dans les pays les moins avancés (PMA) et les plus vulnérables, l’accent est mis sur les systèmes de santé, la formation, l’éducation, la souveraineté alimentaire, les infrastructures durables et la protection des ressources naturelles. Ainsi, en 2024, 1,3 milliard d’euros, soit 58,5 % des ressources de l’État allouées à l’AFD, ont été dirigés vers les PMA.

2 - Pays à revenu intermédiaire

Dans les pays à revenu intermédiaire, le Groupe accompagne les transitions justes par des outils de conseil, d’expertise et de mobilisation de capitaux privés.

3 - Outre-Mer

Enfin, dans les Outre-mer, il agit comme banque publique de développement en s’appuyant sur ses filiales locales pour favoriser un développement durable et une meilleure intégration régionale, tout en recherchant systématiquement des co-bénéfices sociaux et environnementaux.

L’activité 2024 du Groupe
en quelques chiffres

13,03 Md €
De nouveaux financements octroyés par l’AFD et Proparco en 2024.
11,6 Md €
De signatures dont 2,8 Md € de Proparco,
en hausse de 26 % par rapport à 2023.
447 M€
De chiffre d'affaires réalisé par Expertise France.
54 %
De prêts projets représentant l’activité de l’AFD dans les États étrangers.
53 %
Des engagements en prêts, participations et garanties à destination d’acteurs non souverains comme les banques de développement, les entreprises privées ou publiques et les collectivités locales afin de les orienter vers des solutions durables et de bâtir des systèmes financiers inclusifs, pérennes et responsables. Cela représente 3 Md € pour l’AFD et 2,8 Md € pour Proparco.
Personne de dos, tenant un outil agricole et marchant pieds nus dans un champ cultivé, entouré de végétation.

Afrique

Les priorités du Groupe en Afrique incluent notamment l’accompagnement des transitions vertes, le soutien à l’adaptation au changement climatique, la préservation de la biodiversité, la lutte contre l’extrême pauvreté, le renforcement des systèmes éducatifs et de santé, la sécurité alimentaire, l’entrepreneuriat, le soutien aux femmes et aux jeunes ainsi que la lutte contre les migrations contraintes.

Le groupe AFD participe au renouvellement des relations entre la France et l’Afrique, visant à mieux engager la jeunesse et la société civile. Ce processus, initié en 2017 à Ouagadougou, a été renforcé lors du Nouveau Sommet Afrique-France de Montpellier en 2021 et avec le discours présidentiel en 2023 pour un nouveau partenariat. Dans un contexte de recomposition du dispositif militaire français en Afrique, selon de nouvelles orientations et priorités, la coopération civile et l’activité du Groupe en particulier sont plus que jamais les piliers de notre relation avec le continent, qui vise à maintenir notre présence forte en Afrique francophone et à développer nos partenariats dans les pays non francophones, notamment dans les économies les plus dynamiques.

Par ailleurs, l’AFD joue un rôle moteur dans le financement des économies africaines et demeure le premier partenaire bilatéral de la Banque mondiale en Afrique, tout en collaborant étroitement avec la Banque africaine de développement et en gérant des fonds délégués de l’Union européenne (UE) et d’autres partenaires, comme le Partenariat mondial pour l’éducation ou le Fonds vert pour le climat.

L'AFD en Afrique

En 2024, l’activité de l’AFD en Afrique est en croissance avec un volume d’engagements de près de 3,5 milliards d’euros (contre 2,9 milliards d’euros en 2023), représentant près de 43 % de ses engagements.

Malgré des contextes macroéconomiques et sécuritaires incertains, l’activité souveraine est restée soutenue : 2,05 milliards d’euros (contre 1,97 milliard d’euros en 2023), du fait notamment d’un prêt souverain de 400 millions d’euros en Afrique du Sud. En 2024 a été mise en œuvre la phase 2 du programme Choose Africa, destiné à financer les entrepreneurs africains, français et de la diaspora et d’améliorer les écosystèmes entrepreneuriaux comme le développement du secteur privé. Ainsi, 853 millions d’euros ont été engagés par le groupe AFD en faveur de l’entrepreneuriat en Afrique.

L’activité non souveraine atteint un niveau historiquement élevé en contribuant à hauteur de 945 millions d’euros au plan d’affaires de l’année (contre 408 millions d’euros en 2023).

Les octrois de l’année 2024 se concentrent majoritairement sur :

  • les secteurs des infrastructures et développement urbain (1,9 milliard d’euros),
  • le secteur productif (401 millions d’euros),
  • le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle (383 millions d’euros).

Les régions d’Afrique australe (815 millions d’euros) et du golfe de Guinée (769 millions d’euros) sont, cette année, les locomotives de l’activité de l’AFD en Afrique, suivies par l’Afrique du Nord (693 millions d’euros).

Expertise France en Afrique

En 2024, Expertise France a réalisé 50 % de son chiffre d’affaires sur le continent africain, soit 223 millions d’euros.

Expertise France intervient notamment sur les thématiques clés de l’agenda transformationnel, en soutenant :

  • l’entrepreneuriat et l’innovation (Team Europe Initiative (TEI) Investing in Young Business in Africa ; 22,8 millions d’euros ; UE),
  • la formation professionnelle et le sport (Pour elles : Sport et Culture – RDC ; 10 millions d’euros ; AFD),
  • les industries culturelles et créatives ainsi que la protection du patrimoine et le suivi des enjeux mémoriels (projet de valorisation du site palatial d’Abomey du Bénin ; 3,2 millions d’euros; AFD).

Ainsi, ce sont 2 689 TPME africaines qui ont été soutenues dans le cadre des projets mis en œuvre par Expertise France. Son action s’appuie sur un large réseau d’acteurs et s’adapte aux réalités géographiques du continent africain pour une coopération efficace et ciblée. L’activité d’Expertise France est restée fortement concentrée en Afrique du Nord et de l’Ouest.

Proparco en Afrique

En 2024, Proparco a réalisé un volume d’engagements de 1,01 milliard d’euros en Afrique représentant 36 % du total des autorisations sur l’année.

En revanche, 44 % du volume des projets signés par Proparco ont été réalisés en Afrique, pour un montant total de 1,1 milliard d’euros.

Dans la continuité de son engagement à soutenir une économie durable, inclusive et créatrice d’emplois, Proparco a renforcé ses partenariats avec des acteurs clés du secteur privé africain. Ainsi, en Côte d’Ivoire, six financements en faveur de banques et d’institutions de microfinance ont été déployés sur l’année, permettant d’accompagner près de 2 200 entreprises locales, parmi lesquelles plus de 75 % de TPE et PME.

Focus sur le JET-P Afrique du Sud du Sud

Le Partenariat pour une transition énergétique juste signé en novembre 2024 est un financement budgétaire de 400 millions d’euros contribuant à l’objectif fixé par le président de la République Emmanuel Macron d’appuyer un développement soutenable en Afrique du Sud à hauteur de 1 milliard d’euros d’ici 2026. Il s’inscrit dans un engagement international pris lors de la COP26 à Glasgow en novembre 2021 avec l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Union européenne et les États-Unis (avant l’annonce du retrait de ces derniers en mars 2025) à hauteur de 8,3 milliards d’euros.

Ce deuxième octroi sous le label JET-P permet à l’AFD d’atteindre 70 % de son ambition.

Ce prêt transformationnel est le premier financement en Afrique du Sud visant spécifiquement à soutenir les aspects « justes » de la transition énergétique en abordant les défis majeurs du pays, notamment la pauvreté, le chômage et les inégalités sociales. L’objectif est de garantir que les bénéfices de la transition énergétique profitent de manière équitable à toute la population sud-africaine : en priorité aux populations et territoires fortement dépendants de l’économie du charbon et qui seront les plus impactés par la transition vers un modèle moins carboné mais également à ceux qui demeurent à la marge du marché du travail et des grands bassins d’emploi. Ce faisant, une attention particulière est portée sur l’appui aux politiques de protection sociale, à l’instar des programmes publics d’emploi qui bénéficient à la jeunesse en particulier et visent à réduire les inégalités de genre, sur l’entrepreneuriat et sur la formation professionnelle.

Le projet se veut inclusif, en s’assurant que les régions les plus exposées au risque de transition, souvent les plus touchées par les impacts environnementaux, bénéficient des avancées écologiques et économiques. Ce financement stratégique soutient également le développement de solutions énergétiques durables, tout en veillant à ce que la transition énergétique soit à la fois équitable et bénéfique pour l’ensemble de la société sud-africaine. Il marque un engagement fort envers un avenir plus juste et plus durable pour le pays.

Vue aérienne d’un chemin traversant une presqu’île verdoyante s’avançant dans l’océan.

Trois Océans

Dans les océans Atlantique, Pacifique et Indien, l’approche de l’AFD regroupe les territoires ultramarins français et les États étrangers voisins, pour mieux prendre en compte les défis communs de ces territoires, fortement exposés aux effets du changement climatique et aux catastrophes naturelles, comme l’ont illustré les ravages du cyclone Chido à Mayotte, et favoriser les dynamiques de coopération et d’intégration régionales.

L'AFD dans les trois Océans

L’activité de l’AFD dans les Trois Océans s’établit à 1,6 milliard d’euros en 2024, dont 1 milliard d’euros consacrés aux financements en Outre-mer. L’activité auprès du secteur public ultramarin est restée dynamique en 2024, avec un volume de financements de 738 millions d’euros ayant permis de soutenir financièrement de nombreux projets structurants à fort impact environnemental, climatique et social.

Les dispositifs d’appui à l’ingénierie auprès des acteurs publics ultramarins ont connu une accélération au cours de l’année. Le Fonds Outre-mer (FOM), qui permet d’apporter des subventions destinées au renforcement des capacités des maîtrises d’ouvrage publiques, a été doté de moyens supplémentaires (17 millions d’euros) pour amplifier son action conformément aux orientations du comité interministériel des Outre-mer (CIOM) de juillet 2023. Les interventions du FOM ont principalement ciblé l’appui en ingénierie aux maîtrises d’ouvrage publiques de façon à renforcer leurs capacités de base et à faciliter l’amorçage de leurs projets d’investissement. En 2024, 43 projets ont été soutenus et près d’une vingtaine d’assistants techniques ont été déployés au service des collectivités ultramarines via le FOM.

Pour le secteur privé, l’activité a continué à être dynamique en 2024, le total des engagements atteignant 138 millions d’euros, soit en léger retrait par rapport à 2023, année record.

Concernant les États étrangers, le niveau des engagements se situe à 578 millions d’euros. Dans la continuité de l’engagement stratégique fort pris par le Groupe dans son nouveau plan d’orientation stratégique 2025-2030 d’agir de manière renforcée dans l’Indo-Pacifique autour des défis communs, l’AFD a élargi ses interventions dans la zone, auprès des États insulaires du Pacifique, en ouvrant trois nouvelles représentations (Papouasie–Nouvelle-Guinée, Fidji et Vanuatu).

Par ailleurs, l’AFD a poursuivi son action en faveur du renforcement de la coopération régionale et de l’insertion des territoires ultramarins dans leur bassin régional, pour mieux répondre aux problématiques communes avec les États voisins. En 2024, l’AFD a octroyé dix projets de coopération régionale impliquant au moins un territoire ultramarin et un État étranger bénéficiaires, pour un montant de 42,8 millions d’euros.

L’AFD a également renforcé la coopération interbassins océaniques puisqu’en 2024 a été signée la phase 3 du programme Trois Océans, portant ce financement par subvention à 22 millions d’euros depuis 2019. En réponse à l’aggravation de la vulnérabilité des petits États insulaires en développement, due en grande partie aux conséquences du changement climatique, ce programme mis en œuvre par la Croix-Rouge française a pour objectif de contribuer à réduire l’impact des catastrophes des crises sanitaires et des effets du changement climatique sur certaines populations des trois bassins océaniques, et ce, via le renforcement des mécanismes de coordination nationaux et régionaux, les capacités des partenaires institutionnels et les capacités des communautés les plus impactées.

Expertise France dans les trois Océans

Expertise France a poursuivi le déploiement de son action et a réaffirmé sa volonté d’ancrage local, au plus près de ses partenaires, avec l’établissement de « directions pays » aux Comores (océan Indien) et en Haïti (Caraïbes – océan Atlantique), une dynamique qui se poursuivra en 2025 avec Madagascar (océan Indien) et la Papouasie–Nouvelle-Guinée (océan Pacifique).

Dans l’océan Indien, le porte-feuille de projets nationaux d’Expertise France s’y est élevé en 2024 à 65 millions d’euros et plusieurs initiatives régionales sont également mises en œuvre aux Comores, à Madagascar et à Maurice : le projet Varuna de préservation de la biodiversité locale (10 millions d’euros) ou le projet Lumin’îles visant l’autonomie économique des femmes (10 millions d’euros), tous deux soutenus par l’AFD.

Dans les Caraïbes, Expertise France se mobilise principalement à Haïti, à travers la conduite de huit projets visant à soutenir les autorités et organisations de société civile locales face aux différentes crises traversées par le pays tout en construisant des réponses pérennes aux enjeux de santé, d’éducation ou d’aménagement du territoire. Au niveau sous régional, incluant ainsi Haïti, la République dominicaine et Cuba notamment, Expertise France met en œuvre l’initiative EUROCLIMA Caraïbes (10 millions d’euros, financée par l’UE) qui soutient des initiatives visant à l’adaptation climatique et à la préservation de la biodiversité locale ainsi qu’à l’accompagnement de la région dans sa transition vers une économie circulaire et un modèle énergétique favorisant les énergies renouvelables.

Dans le Pacifique, Expertise France a poursuivi la mise en œuvre d’une importante initiative sur la biodiversité, le changement climatique et les forêts en Papouasie–Nouvelle-Guinée, financée par l’Union européenne à hauteur de 33,5 millions d’euros.

Proparco dans les trois Océans

Proparco a également étoffé son activité aux Caraïbes en finançant un portefeuille de prêts de Banco BHD, notamment destiné aux logements abordables détenus par des femmes. Cette action permettra de financer près de 1 100 logements décents et formels pour les classes moyennes à basse en République dominicaine. La zone Trois Océans a représenté 206 millions d’euros de nouveaux engagements de financement en 2024 pour Proparco.

Paysage de marais avec de l’eau bordée de hautes herbes, sous un ciel bleu avec des montagnes en arrière-plan.

Orients

La zone Orients (voisinage européen, Moyen-Orient, Asie) demeure structurellement exposée à trois facteurs d’instabilité : (i) la persistance des crises et conflits, (ii) la réorganisation des chaînes de valeur et des flux commerciaux, dans un contexte de tentations protectionnistes, et (iii) les effets dévastateurs du changement climatique.

L'AFD dans la zone Orients

Les financements approuvés en 2024 (3,025 milliards d’euros), en baisse par rapport à 2023, ont bénéficié en premier lieu aux pays de la nouvelle direction régionale Élargissement et voisinage européen (35 %), suivis par ceux de l’Asie du Sud-Est (27 %), de l’Asie du Sud (17 %), les pays du Moyen-Orient (14 %) et l’Asie centrale et orientale (7 %).

Les expositions en cours de l’AFD sur l’Inde, l’Indonésie et la Turquie sont proches des limites grands risques et rigoureusement gérées. Les situations d’impayés constatés au Liban interdisent en 2024 tout nouvel endettement envers ce pays. Au Sri Lanka, l’accord conclu en juin 2024 avec le comité des créanciers publics pour un traitement de la dette, et sa déclinaison bilatérale avec la France qui doit suivre, ouvrent la voie à une reprise progressive des activités encadrée par la doctrine d’endettement soutenable du ministère de l’Économie et des Finances qui interdit le renouvellement d’engagements souverains dans un certain nombre de pays déjà très endettés.

En septembre 2024, une représentation de l’AFD a été ouverte à Astana au Kazakhstan et, en novembre 2024, un protocole d’accord concernant la coopération sectorielle à développer entre le Kazakhstan et le groupe AFD a été signé.

L’activité de l’AFD a principalement pris la forme de prêts souverains (environ 88 % des engagements), avec notamment des financements budgétaires tel le financement budgétaire Climat de 250 millions d’euros aux Philippines. Les opérations en subventions pour compte propre (environ 102 millions d’euros, soit 4 % des autorisations) ont principalement été mobilisées en faveur du Proche-Orient. Les fonds délégués par des institutions tierces ont représenté 188 millions d’euros (contre 102 millions d’euros en 2023 et 10 millions d’euros en 2022).

L’AFD a accompagné en 2024 le Vietnam (80 millions d’euros pour le projet Bac Ai dans une approche Global Gateway) et l’Indonésie (150 millions d’euros en financement budgétaire de politique publique) dans la mise en œuvre de leur programme de transition juste (JET-P) initiée par le G7. Par ailleurs, la préservation de la biodiversité a été marquée par le développement de l’économie bleue, avec des programmes en cours en Indonésie et en préparation aux Philippines, ainsi que par sa contribution à la facilité de solutions fondées sur la nature initiée par la Banque asiatique de développement (BAsD).

En Moldavie a été octroyé un prêt concernant l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics (santé et éducation) à hauteur de 30 millions d’euros. Cofinancé avec la KfW, ce projet illustre une forte coordination des bailleurs dans le cadre de l’initiative Joint European Financiers for International Cooperation (JEFIC).

Enfin, concrétisant la dimension régionale de l’engagement de l’AFD en Indo-Pacifique, au-delà de l’activité de financement, l’AFD a organisé la seconde édition de la conférence Sustainable Finance in Indo-Pacific (SUFIP) en juin 2024 à Bangkok avec la Banque asiatique de développement sur le thème de la résilience, avec une attention particulière portée aux situations insulaires.

Au niveau de l’agenda sur l’élargissement et le voisinage européen, l’AFD a été invitée pour la première fois aux consultations de l’UE sur les analyses stratégiques de partenariat et les programmes de réformes, dont les conditionnalités d’accès aux financements nécessitent un suivi rapproché pour en assurer une plus grande prévisibilité.

Proparco dans la zone Orients

En 2024, Proparco a octroyé 1,03 milliard d’euros de nouveaux financements pour la zone Orients. Cette région a concentré 36 % du volume total des engagements de Proparco. Dans un contexte de fortes attentes en matière d’emplois, d’accès au financement et de transition environnementale, Proparco a intensifié son soutien à des projets structurants au fort potentiel de transformation.

En Asie, le soutien de Proparco accordé à l’entreprise indienne GRP, spécialisée dans le recyclage des pneus, prolonge cette dynamique. Ce projet, qui compte également des co-bénéfices biodiversité, illustre l’engagement croissant de Proparco pour une économie circulaire à faible impact environnemental.

Par ces actions complémentaires, Proparco entend donc renforcer son rôle de catalyseur dans une région en pleine mutation, en soutenant des solutions créatrices d’emplois, résilientes et respectueuses de l’environnement.

Expertise France dans la zone Orients

Expertise France renforce son action en Eurasie, notamment dans les Balkans occidentaux, l’Ukraine, la Moldavie, la Turquie, les pays du Caucase et de l’Asie centrale, avec 41 projets nationaux et régionaux représentant un volume d’affaires de 173 millions d’euros, concentré sur des secteurs clés :

  • formation professionnelle et résilience économique en Turquie
    (VET4JOB – 44 millions d’euros, ressources UE);
  • santé en Ukraine
    (APPUI – 16 millions d’euros, MEAE ; REHAB – 5 millions d’euros, ressources AFD) ;
  • numérique et innovation dans les pays du partenariat oriental et en Asie centrale
    (EU4Innovation East – 20 millions d’euros, ressources UE et TEI Connectivité Digitale – 12 millions d’euros, ressources UE).

Elle accompagne également les réformes en gouvernance, justice et protection sociale, en appui aux trajectoires de convergence européenne des pays concernés.

En Asie du Sud, Expertise France s’est investie en 2024 dans la conduite de deux initiatives au Sri Lanka, soutenues par l’Union Européenne, sur la mise en œuvre de politiques publiques nationales « vertes » (5 millions d’euros) et sur la promotion d’une économie circulaire, en particulier dans le secteur alimentaire (3 millions d’euros). En Asie du Sud-Est, l’Agence a déployé deux nouvelles initiatives aux Philippines sur la réduction des risques et des catastrophes (4 millions d’euros – soutenu par l’AFD) et la promotion d’une économie circulaire et la réduction des déchets (11 millions d’euros – soutenu par l’UE).

Expertise France poursuit également le renforcement de ses liens et collaborations régionales, que ce soit dans le cadre du projet ESIWA II sur les enjeux de sécurité et défense (3,75 millions d’euros, soutenu par l’UE) ou à travers l’initiative AQIP, pour l’amélioration de la qualité de l’air, en partenariat avec l’ASEAN (Association des nations d’Asie du Sud-Est), à hauteur de 2,5 millions d’euros et appuyé par l’AFD.

Focus sur l'Ukraine

En réponse à la dégradation rapide de la situation sur le terrain et aux besoins urgents identifiés, l’AFD a été habilitée à intervenir en Ukraine dès janvier 2024. Son mandat, centré sur l’appui aux collectivités locales et les financements non souverains, l’autorise à octroyer 400 millions d’euros de prêts et 50 millions d’euros de subventions. Elle y a donc ouvert un bureau en juillet 2024 et à la fin de l’année les trois premières opérations de l’AFD dans le pays ont été instruites, dans les secteurs de l’eau, de la mobilité urbaine et de la santé. Ces interventions, d’un montant global de 15 millions d’euros, seront financées en dons et mises en œuvre au cours de l’année 2025 dans les villes de Kryvyï Rih, Lviv et Odessa. Elles préfigurent les investissements plus importants qui seront réalisés grâce à des prêts non souverains directement octroyés aux municipalités, conformément au mandat.

Face à la croissance rapide du portefeuille en Ukraine, Expertise France a également structuré sa présence locale avec l’ouverture, en septembre 2024, d’une direction pays regroupant plus de 40 collaborateurs. Son activité comprend aujourd’hui 15 projets nationaux et 3 projets régionaux pour un montant total de plus de 50 millions d’euros répartis sur six secteurs :
(i) santé et protection sociale,
(ii) état de droit et justice,
(ii) gouvernance locale et décentralisation,
(iv) innovation et soutien au secteur privé,
(v) gouvernance économique et financière,
(vi) défense et sécurité.

Les deux thématiques transversales à ces projets sont l’intégration européenne et la reconstruction. Expertise France déploiera également une douzaine d’experts techniques internationaux pour appuyer les institutions ukrainiennes.

Rue étroite bordée d’immeubles et de commerces, avec de nombreux câbles électriques enchevêtrés et des voitures garées, dans un quartier populaire.

Amérique latine

L'AFD en Amérique Latine

En 2024, l’activité de l’AFD en Amérique latine s’est concentrée sur un nombre restreint de pays, en raison des préoccupations liées à l’endettement des États et des tensions économiques et politiques qui continuent de marquer ses pays et territoires d’intervention.

Dans ce contexte, le Brésil et la Colombie ont été les principaux moteurs de l’activité de l’AFD sur le continent, avec un volume d’engagements de 763 millions d’euros pour le Brésil et de 396 millions d’euros pour la Colombie, représentant respectivement 47 % et 25 % du total annuel de 1,6 milliard d’euros pour l’ensemble de la zone.

Pour autant, l’activité du Groupe en Amérique latine a continué de se renforcer. Ainsi, dans le prolongement des relations établies avec les banques publiques de développement (BPD) lors de l’édition colombienne du FiCS (Finance in Common Summit) à Carthagène en septembre 2023, la part des lignes de crédit accordées en 2024 aux banques de développement latino-américaines a augmenté, atteignant 46 % du portefeuille du département Amérique latine. Cette progression s’est également concrétisée par la signature de partenariats stratégiques avec des BPD de premier plan.

Un tiers de l’activité de l’AFD en Amérique latine s’est décliné sous la forme d’aide à projet, en particulier au Brésil et en Équateur. La plupart de ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du label Global Gateway de l’UE (avec une mobilisation de fonds UE en 2024 de plus de 21 millions d’euros). De plus, l’activité de prospection et de préparation de projets s’est concentrée sur l’exploration des « minerais de la transition énergétique », tels que le lithium en Bolivie et en Argentine. Ces minerais sont en effet stratégiques pour les intérêts français et européens, et bénéficient des initiatives bilatérales telles que la LACIF (lien de coopération avec l’Amérique latine et les Caraïbes) et le FEXTE (Fonds d’expertise technique et d’échanges d’expériences).

En 2024, l’activité de l’AFD en Amérique latine a continué de jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique, avec une contribution de 1,1 milliard d’euros, et dans la protection de la biodiversité, avec 322 millions d’euros.

Expertise France en Amérique Latine

Expertise France intensifie son action en Amérique latine, en ligne avec les priorités françaises et européennes.

Elle mène 37 projets nationaux et régionaux, représentant 192 millions d’euros de volume d’affaires, avec le soutien de l’UE, du groupe AFD et du gouvernement français. Ses interventions couvrent des enjeux stratégiques : climat et biodiversité, transition juste, gouvernance économique, dynamiques sociales, numériques et lutte contre les menaces globales. Pour accompagner cette dynamique, Expertise France renforce sa présence locale avec 85 collaborateurs déployés dans plusieurs pays de la zone et une Unité de Support de Projet à Bogotá, qui pilote huit initiatives régionales.

Proparco en Amérique Latine

22 % des volumes investis par Proparco en 2024 ont été consacrés aux projets Amérique latine, pour un total de 594 millions d’euros de signatures
(contre 467 millions d’euros d’autorisations de financement).

En Amérique centrale, Proparco a également soutenu le développement du groupe CMI Alimentos, acteur agro-industriel majeur au Guatemala, dont les activités touchent à l’ensemble de la chaîne de valeur alimentaire, de la production de céréales aux produits carnés. Ce financement contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région, en garantissant à plus de 12,6 millions de bénéficiaires l’accès aux denrées essentielles, tout en soutenant une filière structurante pour l’économie locale.

Focus sur le développement durable durable en Amazonie

L’année 2024 a été marquée par le voyage du président de la République Emmanuel Macron au Brésil et par les engagements d’un milliard d’euros signés par les deux pays en faveur du développement durable de l’Amazonie et de la bioéconomie. Dans ce cadre, la préservation de l’Amazonie a donc fait l’objet d’une approche spécifique, confirmée par l’octroi de deux lignes de crédit à des banques de développement fédérales, la BNDES (Banque brésilienne de développement) et la BASA (banque fédérale de l’Amazonie), pour un montant total de 280 millions d’euros. Par la suite, ce financement a été complété par une subvention de 10 millions d’euros (dans le cadre du programme Amabio, mis en œuvre par Expertise France), dédiée à la bioéconomie, et constitue la première étape du programme d’investissement. Grâce à son outil de modélisation macroéconomique GEMMES, l’AFD accompagne depuis 2018 la Colombie dans sa trajectoire de développement bas-carbone et l’atteinte des objectifs de sa Contribution Déterminée au niveau National (NDC). Cet outil d’aide à la décision est central dans le dialogue de politique publique avec les autorités colombiennes. En savoir plus

Le projet BRK Maranhão financé par Proparco et dédié à l’eau et à l’assainissement assurera d’ici 2029 l’accès à l’eau potable pour plus de 480 000 personnes et l’accès à un service d’assainissement pour 333 000 habitants, dans une région où près de 60 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. En réduisant la prévalence des maladies hydriques et en renforçant la résilience économique locale, ce projet contribue également à la santé publique tout en s’inscrivant dans les priorités climatiques et environnementales de la région. Il affiche en effet 37 % de co-bénéfices adaptation et 40 % de co-bénéfices biodiversité, grâce notamment à la dépollution des cours d’eau et à un objectif de 80 % de couverture en assainissement d’ici 2032.

Un Groupe « du côté des autres » Résultats de la dernière enquête client IPSOS AFD 2024

La qualité de la relation du Groupe AFD

La qualité de la relation du Groupe avec ses clients et partenaires requiert toujours plus d’attention et de compréhension, pour instaurer et consolider une relation soucieuse d’adaptation à leurs réalités, besoins et capacités. La deuxième enquête client menée en 2024 par IPSOS pour le groupe AFD associait Expertise France pour la première fois et se déroulait en parallèle de l’enquête Proparco, ce qui a permis d’afficher un certain nombre d’indicateurs au niveau groupe. Combinant à la fois sondages et entretiens qualitatifs, cette 2e étude confirme la qualité et la solidité de la relation de confiance qui lie le Groupe à ses clients et partenaires ainsi que la valeur ajoutée qu’ils attribuent à cette relation.

Ainsi, deux clients sur trois sollicitent l’AFD non pas seulement pour ses capacités de financement, mais aussi pour son expertise en matière d’impact et de transformation institutionnelle. La relation de proximité avec le réseau étendu partout dans le monde et le dialogue entretenu par les équipes projet sont donc particulièrement valorisés, les clients et partenaires soulignant largement l’engagement, la disponibilité et la réactivité des collaborateurs du Groupe.

Des clients toujours satisfaits de leur relation AFD

Infographie sur la satisfaction des clients AFD en 2024 : 55 % très satisfaits (notes 9-10), 35 % satisfaits (notes 7-8), 11 % insatisfaits (notes 0-6). Note moyenne : 8,4 sur 10, sur un échantillon de 327 répondants. Témoignages clients soulignant la disponibilité, l’écoute et la compétence des interlocuteurs.
Match de basketball en extérieur, un joueur en maillot bleu saute balle en main tandis que d’autres se préparent à l’action.

Une ambition 100 % ODD

Première banque publique de développement à s’être alignée avec l’Accord de Paris sur le climat dès 2017, le groupe AFD est aujourd’hui engagé dans une démarche d’alignement « 100 % ODD ».

Dans son cinquième plan d’orientation stratégique, le groupe AFD s’engage à atteindre la réalisation de cet engagement, via :

  1. Un accroissement de l’attention aux impacts ;
  2. La prise en compte systématique de trois enjeux transversaux : (i) la protection de la planète, (ii) la réduction des inégalités multidimensionnelles et de genre,
    et (iii) la participation citoyenne et démocratique.

Les principaux secteurs d’intervention
du groupe AFD en 2024 en bref

7,7 Md €
en faveur de projets présentant
des co-bénéfices climat
dans les États étrangers et les Outre-mer.
1,2 Md €
de financements de projets avec co-bénéfices biodiversité en hausse de 20 % par rapport à 2023.
729 M€
engagés au bénéfice du renforcement des chaînes de valeur agricoles et agroalimentaires pour l’AFD.
260 M€
de projets financés par Proparco qui soutiennent les capacités de production agricoles.
427 M€
des engagements en santé intègrent un renforcement des ressources humaines.
64 %
des engagements en santé intègrent un renforcement des ressources humaines.
133 M€
ont été investis dans la gouvernance des migrations et des déplacements forcés à travers le renforcement des capacités des acteurs institutionnels, l’appui à la société civile, l’appui aux politiques publiques migratoires ou l’accompagnement de la réinsertion des migrants de retour.
11,3 %
de l’ensemble des subventions engagées ont pour objectif principal la promotion de l’égalité de genre, soit 78 M€ correspondant à 25 projets, dont la moitié est consacrée au secteur de la santé.
Sur l’ensemble
des engagements de l’AFD,
54,5 %
représentant 5 Md € ont pour objectif principal ou secondaire
la gouvernance démocratique et inclusive.

PARTIE 1 – Accroître la qualité des opérations pour mieux répondre à la demande des clients et aux enjeux globaux

Dès la phase d’instruction, le Groupe met en place des analyses et procédures visant à :

  1. Réduire les impacts négatifs potentiels de ses financements,
  2. Accroître les contributions positives au développement durable,
  3. Améliorer les synergies entre enjeux de développement durable pour répondre à des objectifs sociaux et économiques, dans le respect de la planète.
Processus d’évaluation des projets AFD en quatre étapes : 1. Identification : cohérence stratégique et respect du mandat, notamment biodiversité. 2. Instruction et octroi du financement : prévention des risques environnementaux et sociaux, analyse des impacts. 3. Suivi : suivi des risques et des résultats. 4. Évaluation : mesure des résultats, analyse développement durable, évaluation du projet financé.

L’analyse développement durable : un outil d’alignement d’une banque publique en faveur des ODD

Mise en place à l’AFD en 2014 et étendue à Proparco et Expertise France en 2023, la démarche d’analyse développement durable contribue au pilotage qualitatif des opérations financées.

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Sur chaque dimension du développement durable, les impacts estimés des projets sont évalués selon leur portée :

  • • impacts négatifs significatifs -2 ou résiduels -1 ;
  • • impacts neutres 0 ;
  • • impacts positifs modérés +1, significatifs +2 ou structurants +3.

L’analyse et l’avis développement durable à l’AFD en 2024

En 2024, 225 projets octroyés par l’AFD ont fait l’objet d’un avis développement durable pour un total d’environ 9 milliards d’euros, soit 83 % des octrois de l’année en volume de financements. La majorité des projets octroyés (57 %) ont reçu un avis favorable, 36 % ont reçu un avis favorable avec des recommandations et 7 % ont reçu un avis réservé ou négatif.

L’analyse développement durable à Proparco en 2024

En 2024, 124 projets autorisés par Proparco ont fait l’objet d’une analyse du développement durable pour un montant de 2,66 milliards d’euros.

Le périmètre de la notation a été étendu à l’ensemble des projets de Proparco (à l’exception de certains projets d’accompagnement techniques). Les critères de la notation développement durables ont également actualisés afin de les aligner avec la stratégie 2023-2027 de Proparco.

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Vue aérienne d’un paysage rural verdoyant avec champs, forêts et collines sous un ciel nuageux.
Le refinancement durable
de l’AFD

2014-2024 : 10 ans de la première obligation verte de l’AFD

En 2024, l’AFD fête les 10 ans de sa première émission d’obligation verte. L’AFD a été le premier émetteur du secteur financier public français à émettre une obligation thématique « Climat » en 2014. En 2020, l’AFD a franchi une nouvelle étape, avec la publication, pour la première fois en France, d’un cadre programmatique d’émissions aligné sur les ODD. Ce choix d’un label « durable » permet de rendre pleinement compte des objectifs sociaux et environnementaux visés dans le cadre des prêts octroyés. Le groupe AFD réalise plus de 50 % de son programme d’emprunt annuel via des émissions obligataires « Objectifs de développement durable » (ODD). En 2024, le volume d’émissions obligataires émises avec le label ODD a représenté 4,43 milliards d’euros.

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PARTIE 2 – Mesurer les résultats et impacts pour mieux investir

Priorité d’investissement #1
Investir pour les infrastructures durables

Pour atteindre les ODD, le Groupe accompagne le développement d’infrastructures de qualité, pérennes et résilientes, répondant aux besoins des populations (qualité de vie, prospérité, emploi, égalité, jeunesse), contribuant aux enjeux de préservation de la planète (changement climatique, environnement, biodiversité) et permettant le renforcement des institutions qui en ont la charge (compétences, gouvernance, lutte contre la corruption).

En 2024, les besoins d’investissements en infrastructures restent considérables, et les événements météorologiques extrêmes et catastrophes naturelles (tempêtes et destruction de routes et lignes électriques en Afrique du Sud, inondations et destruction d’habitations et de systèmes d’approvisionnement en eau au Pakistan, glissements de terrain et destruction d’infrastructures rurales en Éthiopie et en Inde…) ont rappelé la vulnérabilité des infrastructures ainsi que leur rôle essentiel pour les populations.

Dans ce contexte, l’AFD s’est fortement mobilisée et a délivré des résultats concrets : les projets clôturés en 2024 ont permis à plus de 11 millions d’habitants et d’usagers des villes de bénéficier d’une qualité de vie améliorée, atteignant 100 % des promesses faites au moment de l’octroi.

Focus sur Apprendre des évaluations pour mieux investir

Accès à un service d’assainissement géré en toute sécurité

Depuis 2002, l’AFD accompagne le Cambodge dans le secteur de l’approvisionnement en eau par canalisation en milieu urbain. Une évaluation croisée de trois projets (deux à Phnom Penh et un à Siem Reap) a été achevée en 2023.

En fonction de leur consommation et de leur catégorie sociale, les usagers bénéficient de tarifs d’eau différenciés, qui sont globalement considérés comme abordables par les utilisateurs. Les politiques sociales (notamment une subvention pour le raccordement) et les campagnes de communication sur l’importance de l’eau courante ont eu une influence positive. Une partie des usagers ne souhaite pas être raccordée au réseau. D’autres sont raccordés mais doivent parfois continuer d’avoir recours aux forages privés ; cela concerne, entre autres, les entreprises touristiques qui ont une consommation plus importante (par exemple, les hôtels).

Les projets ont permis de renforcer les compétences du personnel des régies des eaux à différents niveaux (opérations techniques, management, finance...), ce qui est considéré par d’autres autorités comme un modèle à suivre. La pandémie de Covid-19 a conduit à l’annulation de plusieurs sessions de formation. Par ailleurs, les modalités de formation n’étaient pas toujours adaptées aux profils du personnel de la PPWSA (Phnom Penh Water Supply Authority) et les besoins de formation de la SRWSA (Siem Reap Water Supply Authority) restent importants.

L’AFD a été en mesure de mobiliser des fonds en peu de temps pour des projets d’envergure et a établi des partenariats durables et de confiance avec les autorités de l’eau. Elle est considérée comme un partenaire flexible, qui connaît les enjeux et défis du secteur. À Siem Reap, un effort a été fait pour assurer la cohérence et la complémentarité avec les projets parallèles menés par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et la Banque asiatique de développement (BAsD), mais l’évaluation met en évidence des approches techniques contradictoires et un manque de coordination.

Priorité d’investissement #2
Investir pour le développement humain

L’investissement inclusif et durable et le renforcement du capital humain sont le socle de toute transition juste et bas carbone, y compris dans des territoires et pour des populations vulnérables aux crises et aux conflits.

En matière d’éducation et de formation professionnelle, les projets clôturés en 2024 ont permis à 342 183 personnes d’accéder à des dispositifs adaptés, bien plus que la promesse initiale de 250 000 bénéficiaires.
Malgré les interrogations sur le futur du secteur de l’éducation de base (fortement dépendant des montants en subvention), l’AFD renforce son engagement dans le secteur et les projets octroyés en 2024 permettront d’étendre l’accès à l’éducation et à la formation professionnelle à plus de 9 millions de personnes.
En République centrafricaine, l’AFD soutient notamment un projet visant à réduire les inégalités de genre dans le secteur éducatif dans près de 300 établissements. Dans une région où 30 % des enfants travaillent dans des conditions dangereuses dans les mines, les exposant à des risques importants et notamment aux violences basées sur le genre pour les filles, ce projet a pour objectif de promouvoir l’égalité de genre dans et par l’éducation, en renforçant la cohésion communautaire et en soutenant la sortie de crise via une approche holistique.

Les projets financés par l’AFD clôturés en 2024 ont permis d’appuyer 87 959 personnes en situation de vulnérabilité économique, soit 62 % de la promesse initiale formulée au moment de l’octroi de ces financements. Les projets mis en œuvre par Expertise France en 2024 ont permis à 977 000 personnes de bénéficier de services sociaux de base, et de soutenir plus de 3 000 structures dans la fourniture de ces services. Les projets octroyés par l’AFD cette même année permettront d’accompagner un peu moins de 2 millions de personnes supplémentaires.

Focus sur Apprendre des évaluations pour mieux investir

Santé pour tous

Lancée début avril 2020, l’initiative Santé en commun a été l’une des réponses majeures de l’AFD au Covid-19 en Afrique. Une évaluation indépendante de ce dispositif, monté en urgence, fait ressortir des pistes pour agir efficacement en cas de futures crises.

Une réponse adaptée malgré l’urgence

Des résultats positifs ont été identifiés sur le volet sanitaire : renforcement des capacités de diagnostic et de surveillance épidémiologique, sécurisation des parcours de soins... Le soutien de l’AFD au réseau international des Instituts Pasteur, par exemple, a contribué à dépister et à tester les populations dans le monde entier, tout en améliorant la compréhension de la maladie.
La réponse du Groupe a également contribué à atténuer l’impact socio-économique de la crise. Au Sénégal, le projet NIAMDE, porté par une coalition d’organisations non gouvernementales (ONG), a amélioré l’accès à l'alimentation de plus de 9 000 élèves dans 57 établissements scolaires, tout en soutenant des entreprises agroalimentaires affectées par la pandémie.

Le rôle déterminant des acteurs de terrain

Autre recommandation clé : mobiliser des partenaires de longue date ou déjà actifs sur le terrain, en particulier les organisations de la société civile (OSC). Travailler avec des acteurs présents sur le terrain permet d’adapter l’action aux contextes locaux tout en restant flexible. Elle permet aussi, à travers une approche communautaire, de mieux cibler les personnes vulnérables (actions de sensibilisation, détection précoce...).

Anticiper les crises... Et l’après-crise

Si l’AFD a su être réactive, l’évaluation recommande de définir des mécanismes internes pour assouplir les procédures et la gestion des ressources humaines en cas d’urgence.
Dernier axe de progression : mieux articuler réponse à court terme et renforcement des systèmes de santé à long terme. Si ce travail est difficile à formaliser dans l’urgence, l’évaluation souligne l’importance d’élaborer des stratégies de sortie de crise au sein des projets. Elle insiste également sur la nécessité d’investir, hors temps de crise, dans le renforcement des capacités pour mieux prévenir, se préparer et répondre aux pandémies.

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Priorité d’investissement #3
Investir pour une économie
et des systèmes financiers durables

Pour le Groupe, construire une économie et une finance durable revient à s’assurer que la croissance est créatrice d’emplois décents, réductrice d’inégalités, génératrice d’une prospérité partagée et inclusive, tout en garantissant que les fonctions essentielles assurées par la nature persistent dans le temps. C’est un agenda en pleine cohérence avec le Pacte de Paris pour les peuples et la planète, afin de lutter à la fois contre les inégalités, les effets du changement climatique et la destruction du capital naturel.

Alors que quatre projets clôturés en 2024 ont permis à 53 989 personnes de bénéficier d’un accès nouveau ou amélioré à un service financier adapté, dépassant la promesse initiale de 28 000 bénéficiaires, et sept projets ont permis à 96 000 entreprises agricoles de voir leurs performances économiques s’améliorer, soit environ 80 % de l’objectif fixé, les quelque 40 projets octroyés en 2024 permettront eux d’accompagner 920 000 entreprises agricoles dans l’optimisation de leurs performances et d’améliorer l’accès aux services financiers pour 980 000 personnes supplémentaires.

Focus sur Apprendre des évaluations pour mieux investir

Accès aux services financiers

Pour que l’activité économique devienne un véritable moteur d’émancipation, les interventions doivent s’adapter aux situations locales. L’évaluation de huit projets dans le secteur de la microfinance, menés en Tunisie entre 2013 et 2018 avec le soutien de l’AFD et de Proparco, illustre ce défi : le nombre de microcrédits accordés aux femmes a bien augmenté au cours de la période évaluée (2014-2021), mais leur part est passée de 67 % à 45 % du total. Cela s’explique principalement par deux obstacles structurels : des activités plus informelles et un moindre accès aux garanties exigées pour obtenir un microcrédit.

Pour s’assurer que les projets bénéficient autant aux hommes qu’aux femmes, il devient crucial de concevoir des mécanismes qui répondent aux besoins spécifiques des femmes – y compris au-delà de la sphère économique. Une synthèse de plusieurs évaluations d’impact, réalisée par la Banque mondiale et l’AFD, avance des pistes concrètes pour renforcer l’accès des femmes à la formation et à l’emploi : par exemple, recruter des formatrices là où les interactions avec des formateurs masculins sont mal acceptées, proposer des formations en couple ou encore mettre en place des services de garde d’enfants et des horaires flexibles.

Source: Rapport bisannuel des évaluations 2025 (AFD)

Plusieurs mains tendues tenant des pois verts fraîchement récoltés.

Plateforme de mobilisation

Le groupe AFD entend jouer un rôle pour amplifier son action et participer à la mobilisation des forces de changement afin d’atteindre les ODD. Il souhaite mobiliser autour de trois canaux prioritaires et complémentaires :

  • 1 - La mobilisation financière
  • 2 - La mobilisation citoyenne et partenariale
  • 3 - La mobilisation des savoirs, de la technologie et de l’expertise

Une mobilisation significative des entreprises françaises

Les projets soutenus par l’AFD, dans les zones d’intervention du groupe AFD, ont créé 323 opportunités de marchés, ouverts aux acteurs internationaux, dont les entreprises françaises (appels d’offres internationaux – AOI), soit 82 % de marchés générés par des projets de l’AFD qui ont mené à une mise en concurrence internationale. En 2024, à l’échelle du groupe AFD, les retombées économiques pour les seules entreprises françaises privées se sont élevées à 2,4 milliards d’euros. Les financements AFD y ont contribué à hauteur de 1,3 milliard d’euros. Ces marchés internationaux sont principalement concentrés en Afrique où l’expertise française est particulièrement attendue (73 % en Afrique, 23 % dans les Orients, 3 % dans les 3 Océans et moins de 1 % en Amérique latine).

Groupe de personnes en gilets jaunes et casques de chantier visitant un site industriel, certaines prenant des notes ou des photos.
Un partenariat
stratégique avec SUEZ

En 2024, le groupe AFD a donné une nouvelle dimension à son partenariat avec SUEZ, en signant un accord de partenariat stratégique. SUEZ est un acteur reconnu en France et dans les zones d’intervention du groupe AFD pour la qualité de son expertise dans la filière villes durables (eau et assainissement, gestion des déchets ou encore dispositifs de ville intelligente). Cette collaboration permet aux deux groupes de renforcer leurs connaissances mutuelles dans ce domaine (mises en place d’ateliers techniques, visites de sites, travaux communs entre les experts du groupe AFD et SUEZ) et d’améliorer la capacité du groupe AFD à mobiliser cette expertise technique dans ses opérations. D’autres actions découlent de ce partenariat, notamment le cofinancement de la Chaire « Eau pour Tous » de AgroParisTech par l’AFD et la Fondation SUEZ. Depuis 2009, il a permis la formation de 389 cadres dirigeants des services de l’eau dans 52 pays du Sud, faisant de la Chaire un outil de rayonnement et d’influence économique par la valorisation des modèles et de l’offre française à l’international.

Mobilisation financière

Les cofinancements avec d’autres bailleurs européens

La KfW est le deuxième partenaire de cofinancement de l’AFD, derrière le groupe Banque mondiale, et le premier parmi les banques publiques nationales. Entre 2020 et 2023, les deux institutions ont cofinancé un volume annuel de 1,5 milliard d’euros en moyenne. Pour le secteur privé, la DEG, filiale de la KfW, est le principal cofinancier de Proparco avec un montant cumulé de 2,7 milliards d’euros de cofinancements sur les 3 dernières années. La BEI est également un partenaire important de l’AFD avec un total de 1,66 milliard d’euros de cofinancements en 2024, à travers la Mutual Reliance Initiative (MRI).

Focus Projets

Un projet de soutien au secteur énergétique en Moldavie

Un projet de soutien au secteur énergétique, dans le cadre de son processus d’adhésion à l’UE, qui fait l’objet d’une délégation de fonds de l’UE à l’AFD (assistance technique, 4,25 millions d’euros) accompagnant un prêt de 40 millions d’euros au gouvernement moldave. Le projet, qui a démarré en novembre 2023, a pour objectif d’accompagner le ministère de l’Énergie moldave, ainsi que les autres acteurs de l’énergie du pays, à entamer une transition verte et durable du secteur de l’énergie, tout en respectant les acquis nécessaires à l’accession du pays à l’UE.

Un projet de centrale hydroélectrique au Vietnam

Le projet de centrale hydroélectrique de Bac Ai au Vietnam, cofinancé en format Team Europe +, par l’UE (via la Facilité de préparation de projet), 5 cofinanciers européens – le groupe AFD (AFD et Proparco), la KfW allemande, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la CDP italienne – et la JICA japonaise pour soutenir la transition énergétique du pays. Pour un montant total de 690 millions d’euros (soit 80 millions pour chaque cofinancier et 210 millions d’autofinancement), ce projet permet un investissement public stratégique avec la création de la première station de transfert d’énergie par pompage du pays.

Voie ferrée traversant une végétation dense et verdoyante, s’étendant en ligne droite vers l’horizon.
Logo de Global Gateway
La stratégie Global Gateway

La stratégie Global Gateway (GG) est un vaste plan d’investissement européen extérieur de l’Union européenne de 300 milliards d’euros pour la période 2021-2027, dont la moitié en Afrique, pour financer principalement des infrastructures durables et de qualité. Le Global Gateway se présente comme l’offre européenne pour le reste du monde, fondée sur des principes de partenariats mutuellement bénéfiques, en tenant compte des intérêts économiques et commerciaux de l’Union européenne.

Sur la période 2023-2025, le groupe AFD a été partie prenante de 53 projets flagships (« labellisés ») Global Gateway, qui sont des initiatives phares du Global Gateway, soit une contribution financière de 4,9 milliards d’euros au total sur ces projets. Cela place le Groupe en premier contributeur bilatéral sur les flagships GG, derrière la BEI et la BERD avec 28 projets flagships Global Gateway portés par le groupe AFD en 2024 sur les 138 nouveaux projets labellisés.

Le programme de remise à niveau du Transgabonais (PRN) est un projet flagship GG 2025 sur la thématique prioritaire « transport », financé conjointement par le groupe AFD et la Commission européenne au Gabon.
L’objectif du projet est de contribuer à la réhabilitation de la voie principale de chemin de fer du pays (644 km de chemin de fer) afin de relier plus efficacement à la fois les passagers et les marchandises, entre la capitale Libreville et Franceville, troisième plus grosse ville du pays et lieu principal de production de manganèse. Le prêt AFD accompagné de la délégation de fonds UE (173 millions d’euros + 30 millions d’euros) permettra au gouvernement gabonais de réhabiliter les rails, tandis que le financement Proparco et IFC (190 millions d’euros) ira directement à la Setrag (entreprise de concession) pour acheter de nouveaux wagons.

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Mobilisation internationale :
alignement finance sur ODD / FiCS

L’AFD continue d’assurer la présidence et le secrétariat général de la coalition Finance en commun (FiCS). Cette coalition réunit l’ensemble des 530 banques publiques de développement de la planète, représentant 10 % de l’investissement dans le monde. Les actions du Groupe visent à mobiliser tout le potentiel des banques publiques de développement pour aligner leurs actions sur les objectifs de développement durable et promouvoir une finance inclusive, solidaire et respectueuse du climat.

L’AFD héberge également le secrétariat permanent de l’International Development Finance Club (IDFC), un réseau international regroupant 27 grandes banques publiques de développement et institutions financières. Le Groupe a fortement facilité et contribué à l’élaboration de plusieurs livrables du Club en 2024 :

  • • Mobilisation de montants conséquents de finance verte et climat, atteignant 199 milliards de dollars en 2023, dont 8,2 milliards de dollars en faveur de la biodiversité.
  • • L’AFD a porté au sein de l’IDFC un papier de position sur le nouvel objectif quantifié négocié à la COP29 et la nécessité d’avoir une finance de qualité, transformationnelle, alignée sur les objectifs de l’Accord de Paris. Ce papier de position a non seulement été adopté par l’IDFC, mais également par le programme des Nations Unies pour l’environnement-Institutions financières (UNEP-FI), la coalition Principle for Responsible Investment (PRI) et la coalition Mainstreaming Climate in Financial Institutions.
  • • En outre, les membres de l’IDFC et les banques multilatérales de développement ont adopté à la COP29 des « outcome metrics » pour une approche commune pour mesurer les résultats de la finance climat.

La COP29 sur le climat (novembre 2024 à Bakou, Azerbaïdjan) a entamé la mise en place d’un nouveau régime de financement du climat, conformément à l’Accord de Paris. Un Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NCQG) en matière de financement climatique à destination des pays en développement a ainsi été fixé, rehaussant l’ambition à partir du plancher de 100 milliards de dollars qui prévalait jusqu’alors. D’ici 2035, 300 milliards de dollars devront ainsi être mobilisés, sous le leadership des pays développés, pour les pays en développement, et 1 300 milliards de dollars en financements transfrontaliers, toutes sources confondues.

La COP30 à Belém au Brésil devra compléter ce cadre, en précisant les modalités de mobilisation de ces nouveaux objectifs quantitatifs (objet de la feuille de route de Bakou à Belém), mais aussi en s’intéressant à des aspects plus qualitatifs, dont les modalités de la mise en œuvre d’un des macro-objectifs de l’Accord de Paris, à savoir l’alignement de l’ensemble des flux financiers avec des trajectoires bas carbone et résilientes (article 2.1(c) de l’Accord de Paris).

Mobilisation d’expertise et de savoirs en France

En 2024, la mobilisation de l’expertise et du savoir-faire français a été très importante dans l’activité de l’AFD : 83 % des projets en exécution de l’AFD ont impliqué au moins un acteur français public ou privé (entreprises, bureaux d’études, établissements publics, collectivités territoriales, etc.). Ce ratio confirme la position du groupe AFD comme vecteur majeur de projection de l’expertise française à l’international et outil d’accompagnement de l’investissement industriel français dans des pays où l’environnement des affaires est souvent complexe. L’augmentation de l’Empreinte France passant de 74 % en 2023 à 83 % en 2024 confirme également les efforts du groupe AFD pour la promotion et le déploiement de l’offre française à l’international via ses financements.

Une mobilisation de l’expertise des établissements publics français

Le groupe AFD collabore aujourd’hui avec une trentaine d’établissements publics français (EPF) sur les thématiques prioritaires des ODD (climat, biodiversité, santé, culture, éducation).

Ce partenariat incarne le modèle français d’investissement solidaire et durable, fondé sur des valeurs essentielles : transparence, équité, gouvernance inclusive, respect des droits humains, sciences de la durabilité, ainsi que la promotion des droits de la nature et des investissements durables et de qualité. Ces valeurs sont inscrites dans les stratégies respectives de ces établissements publics.

En 2024, plusieurs accords de partenariat ont été signés ou renouvelés : signature de l’alliance avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), de partenariats stratégiques avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) ou encore l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale (Cirad).

Un renforcement des liens entre territoires par la coopération décentralisée

Une action maintenue malgré un contexte budgétaire contraint

En 2024, l’AFD a poursuivi ses efforts de mobilisation auprès des collectivités en soutenant sept projets de coopération décentralisée, soit 10 millions d’euros octroyés au titre de la Facilité de financement des collectivités territoriales françaises (FICOL). Les projets soutenus reflètent la diversité des zones d’intervention du groupe AFD : Cambodge (département des Hauts-de-Seine), les Comores (Communauté urbaine de Dunkerque), Sénégal (département de l’Isère), Liban (Trivalis, département de la Vendée) ou encore la Palestine (Morlaix Communauté et Collectivité Eau du Bassin Rennais).

La finalisation d’une étude dédiée aux collectivités d’Outre-mer a permis de mieux cerner leurs besoins. Un appui financier a été par ailleurs renouvelé à Cités Unies France (CUF), partenaire de longue date, afin de consolider et d’enrichir son dispositif d’amorçage de l’action extérieure des collectivités.

Accompagner l’Ukraine vers l’intégration européenne

En coordination avec l’Équipe France, l’AFD, via la FICOL, contribue à la résilience de l’Ukraine et à sa trajectoire de convergence européenne, notamment par le soutien d’un premier projet de coopération décentralisée en 2024. Ce projet, baptisé « Kalyna » et copiloté par la Région Île-de-France et celles ukrainiennes de Tchernihiv et Kyiv, vise à former les fonctionnaires de ces territoires à la gestion des financements européens.

Les experts techniques internationaux (ETI) à Expertise France

Au-delà des experts mobilisés dans les projets, Expertise France gère aussi le dispositif des experts techniques internationaux (ETI) qui sont des experts individuels positionnés dans des administrations et des organisations internationales. Expertise France assure le recrutement, le suivi et l’animation de ces ETI, à la demande du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de l’Économie et des Finances.

Ils interviennent sur un large spectre de secteurs – santé, environnement, ICC, sport, nouvelles énergies, patrimoine, gouvernance économique et financière… Ils contribuent ainsi à la mise en œuvre de la politique française de développement et de solidarité internationale.

Mobilisation citoyenne

Les OSC et le Groupe

En 2024, le Groupe a augmenté ses financements aux organisations de la société civile (OSC) françaises et locales. L’ensemble des dispositifs ouverts aux OSC au sein du groupe AFD ont octroyé en 2024 près de 520 millions d’euros, via 423 octrois, au bénéfice de 300 OSC, dont 44 % au profit d’OSC locales (contre 444 millions d’euros en 2023).

Les jeunesses de plus en plus actrices des projets de la société civile et des collectivités locales

Dans la plupart des pays d’intervention de l’AFD, les jeunes de 15 à 24 ans représentent déjà plus de la moitié de la démographie globale. Depuis 2015, nous constatons une très nette progression de la prise en considération transverse des jeunesses au sein des projets financés via le dispositif Initiatives OSC géré par l’AFD, passé de 24 millions d’euros de financement à son lancement à 119 millions d’euros en 2024.

Le volontariat au sein du groupe AFD

Les jeunes se mobilisent aussi dans les projets des ONG à travers du volontariat :

  • 100 à 129 volontaires de solidarité internationale et en service civique,
  • 93 % des missions sont réalisées sur les projets terrain, contre 7 % sur des projets d’intérêt général,
  • 120 volontaires internationaux en administration (VIA) au sein de l’AFD à travers son réseau d’agences en 2024,
  • en 2025, l’AFD accueille ses premiers volontaires de solidarité internationale en réciprocité (issus de nos pays d’intervention) au sein du siège.

Coopération avec les acteurs de la francophonie

L’année 2024, marquée par la tenue du XIXe Sommet de la Francophonie, a permis une intensification de la coopération du groupe AFD avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’ensemble des acteurs francophones. Des accords de partenariat en format Groupe ont ainsi été signés à l’occasion du Sommet avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Université Senghor, en Égypte.

Ces partenariats permettront au groupe AFD d’enrichir les actions communes dans plusieurs domaines :

  • l’éducation,
  • la formation professionnelle,
  • l’employabilité,
  • l’entrepreneuriat,
  • la recherche scientifique,
  • la responsabilité sociétale des universités.

L’annonce de la création de l’Alliance féministe francophone a été l’un des principaux livrables français du Sommet. L’AFD s’est associée à un consortium d’OSC féministes piloté par Equipop pour en assurer la gestion et le déploiement.

En 2024, le sport entre en Jeux

Fédérateur et vecteur de cohésion sociale, le sport contribue à l’atteinte des ODD, en matière de santé, d’éducation, d’égalité femmes-hommes et d’inclusion. Depuis l’adoption de sa stratégie « Sport et développement » en 2019, le groupe AFD a ainsi ouvert :

  • un espace inédit d’investissements et d’impacts en finançant 200 projets dans plus de 50 pays, pour un montant total de près de 200 millions d’euros impactant près de 10 millions de jeunes ;
  • un espace de dialogue en incitant les États à intégrer le sport dans leurs politiques publiques ;
  • un espace de mobilisation et de partenariats en nouant des collaborations avec des organisations sportives de renommée internationale (Comité international olympique, Paris 2024, Dakar 2026, Fédération internationale de football Association – FIFA –, National Basketball Association – NBA –, Basketball Africa League – BAL– ), des fédérations sportives, des associations et des athlètes engagés au service du développement.

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, l’AFD a réaffirmé sa conviction : le sport constitue un puissant accélérateur d’investissements solidaires et durables, au service de la cohésion sociale, de l’émancipation des jeunesses et de l’atteinte des ODD. Acteur clé du premier Sommet Sport pour le Développement Durable (S4SD), organisé à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux, le groupe AFD a contribué à réunir et mobiliser plus de 60 chefs d’État et de gouvernement, organisations internationales et sportives, banques publiques et acteurs de la société civile autour de l’Accord de Paris pour le sport et le développement durable, structuré selon cinq priorités : éducation, santé, égalité, financement et durabilité. À cette occasion, le Groupe a annoncé un engagement financier inédit de 500 millions d’euros en faveur du sport d’ici 2030.

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Vue aérienne de champs de colza en fleurs, séparés par un chemin rectiligne.

Faire groupe

La loi du 4 août 2021 a fait du groupe AFD un acteur complet et quasi unique dans l’écosystème du financement international du développement composé de trois entités aux missions complémentaires.

L’Agence française de développement est l’institution financière publique en charge de mettre en œuvre la politique de développement de la France.
Proparco est sa filiale dédiée au secteur privé.
Expertise France est l’agence française de coopération technique internationale, devenue filiale depuis le 1er janvier 2022.

Le plein déploiement de cette capacité rassemblée est la condition de succès des engagements stratégiques du Groupe, à laquelle s’ajoutent :

  • • le Campus groupe AFD,
  • • la Société Immobilière de Nouvelle-Calédonie (SIC),
  • • la banque SOCREDO,
  • • le fonds de garantie SOGEFOM,
  • • le fonds à impact STOA, créé avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Témoignages

Morgane
Salomé

Chargée de mission Stratégie et partenariats, agent AFD mise à disposition de la KfW (banque de développement allemande).

Quel est ton parcours à l’AFD ?

J’ai rejoint l’AFD en juillet 2022 comme économiste risque pays, rattachée au département Diagnostics économiques et politiques publiques. Avant cela, j’ai travaillé pendant sept ans à la Direction générale du Trésor, comme économiste spécialisée sur les pays émergents et en développement, dont quatre ans au sein du réseau international, d’abord au Brésil puis à Singapour (en charge de l’Asie du Sud-Est). Depuis septembre 2024, je suis mise à disposition de l’AFD auprès de la KfW, à Francfort, au sein de sa division Stratégie, relations institutionnelles et partenariats.

Quel est ton rôle à la KfW ?

Ma fonction principale est d’assurer le suivi et la mise en œuvre de l’accord de partenariat entre les deux institutions. Cela passe par l’organisation de dialogues sectoriels et régionaux, la préparation de rencontres de haut niveau, ou encore l’identification de projets à cofinancer. J’exerce cette mission en binôme avec mon homologue à l’AFD, Markus Rühling (lui aussi mis à disposition de la KfW). Je contribue également aux réflexions stratégiques internes à la KfW, en apportant la perspective de l’AFD en tant qu’institution partenaire. Au-delà de la relation bilatérale, mon rôle consiste aussi à soutenir le développement du réseau des banques bilatérales de développement européennes JEFIC (qui regroupe la KfW, l’AFD, mais aussi AECID, CDP et BGK), tant sur le plan stratégique (positionnement commun vis-à-vis de la Commission européenne) que sur le plan opérationnel (cofinancements).

Quel regard portes-tu sur la relation partenariale AFD-KfW ?

Les liens entre l’AFD et la KfW sont déjà très forts, comme en témoignent les nombreux projets financés en commun, notamment dans le cadre de la Mutual Reliance Initiative (MRI), qui inclut également la BEI, ou de l’accord-cadre de cofinancement JEFIC, qui associe aussi AECID et CDP. Ainsi, au cours des dix dernières années, plus de 50 projets ont été cofinancés par l’AFD et la KfW, pour un montant total proche de 7 milliards d’euros. Pour autant, des marges de progression existent. Le renforcement du partenariat AFD-KfW, et plus largement des partenariats stratégiques européens (avec l’Union européenne, la BEI et au-delà du JEFIC), apparaît aujourd’hui d’autant plus essentiel que le contexte européen est marqué par une raréfaction des ressources budgétaires allouées à la politique de développement.

Julie
Brouillard

Détachée à l’AFD par la BERD, économiste au département Afrique de l’AFD.

Quel est ton rôle à la BERD ?

Économiste à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à Londres depuis 2018, je suis, depuis février 2024, détachée au département Afrique de l’AFD à Paris.

Quel regard portes-tu sur la relation partenariale AFD-BERD ?

Si la localisation géographique de mon poste n’a rien de dépaysant, ce détachement n’a pour autant pas manqué d’exotisme. La BERD concentre l’essentiel de ses activités sur le secteur privé, dans ce qu’on appelle les « économies en transition », tandis que le département Afrique de l’AFD travaille principalement avec les États et institutions publiques. Entre choc de savoirs et cultures institutionnelles, cette expérience m’a permis de découvrir différentes façons d’aborder le développement. J’ai ainsi travaillé sur la situation macroéconomique africaine, ou encore sur des notes de trajectoire de pays comme le Kenya, le Rwanda ou le Gabon. Et surtout, alors que la BERD étend désormais ses activités en Afrique subsaharienne, cette immersion m’a permis de mieux comprendre les pratiques locales et de bénéficier de l’expertise indéniable du département Afrique.

Focus sur les filiales

SOGEFOM

La Société de gestion des fonds de garantie d’Outre-mer (SOGEFOM) apporte des garanties partielles à des opérations de financement engagées par les établissements de crédit intervenant dans les collectivités du Pacifique (Polynésie française, Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna). Elle vise en particulier à soutenir les petites et les très petites entreprises (PME et TPE) des différents secteurs économiques.

En 2024 :

  • une production record de 84 millions d’euros (+93 % par rapport à 2023) pour 1 208 garanties accordées (+85 % par rapport à 2023) ;
  • des garanties accordées qui ont permis la création de 370 emplois et le maintien de 4 100 emplois ;
  • un accompagnement de 104 millions d’euros de crédits bancaires ;
  • 83 % des octrois de garanties ont concerné des TPE.

SOCREDO

La SOCREDO, société anonyme d’économie mixte détenue à 50 % par la Polynésie française, à 35 % par l’AFD et à 15 % par la BRED, et agréée en tant que banque depuis 1984, est un acteur majeur du financement de l’économie polynésienne. Son action touche l’ensemble des secteurs économiques et plus particulièrement plusieurs filières structurantes comme le logement, la mer et le tourisme.

La SOCREDO a placé le développement durable au cœur de sa nouvelle stratégie 2024-2028, dont la mise en œuvre ancre le concept de « banque de développement » dans son ADN grâce à quatre orientations principales :

  1. Investir plus intensément les secteurs à co-bénéfices climat et biodiversité et améliorer les compétences de la banque en matière de finance climat.
  2. Accroître le rayonnement régional de la banque via le développement de partenariats avec les autres territoires du Pacifique.
  3. Apporter une réponse spécifique et dédiée à la clientèle insulaire et inclusive en finalisant le déploiement de l’offre groupe.
  4. Poursuivre l’accompagnement des secteurs économiques prioritaires selon les besoins et orientations du nouveau gouvernement.

En 2024, la SOCREDO c’est :

  • un effectif de 517 personnes, qui ont principalement œuvré sur la dynamique commerciale, la qualité de service, la réalisation de son premier bilan carbone (sur le périmètre de la banque et de ses financements), et la poursuite des travaux de conformité ;
  • un bilan à 3,5 milliards d’euros, légèrement supérieur à 2023 (3,4 milliards d’euros) ;
  • un produit net bancaire (PNB) de 94 millions d’euros ;
  • un résultat net de 13,6 millions d’euros.

Qu’est-ce que la recherche à l’AFD ?

Une recherche pour et par les Suds, au service du dialogue de politiques publiques

En 2024, 115 études et travaux de recherche lancés : 82 en collaboration avec un partenaire, pour un montant de 12 millions d’euros, et 33 réalisés par les équipes de recherche de l’AFD.

Quelques publications et événements phares de 2024

L’économie africaine 2024

L’édition 2024 de L’économie africaine propose des clés pour mieux comprendre les défis auxquels l’Afrique est confrontée : perspectives macroéconomiques du continent, état des écosystèmes, migrations et changement climatique, exploitation des minerais critiques, financement de l’action climatique et enjeux socioéconomiques du football.

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Le policy brief « Répondre aux enjeux climatiques par la réglementation financière »

Le policy brief « Répondre aux enjeux climatiques par la réglementation financière » présente des recommandations pour renforcer l’intégration des enjeux de durabilité dans les politiques de réglementation financière — qu’il s’agisse des risques climatiques, intégrés au mandat de stabilité, ou des enjeux d’inclusion financière, facteur de résilience.

Disponible en anglais et en français

Inégalités en Afrique Subsaharienne

Rédigé avec le Centre d’excellence africain pour la recherche sur les inégalités (ACEIR), et coédité avec la Banque mondiale, cet ouvrage met en lumière de nombreux défis liés aux inégalités : revenus, accès à l’éducation et aux soins de santé, vulnérabilité accrue face au climat, nécessité d’une croissance inclusive…

Il propose des pistes « hors des sentiers battus », allant des réformes de la concurrence à de nouveaux cadres de négociation conçus pour rééquilibrer les pouvoirs entre le travail et le capital.

Disponible en anglais et en français

Un résumé de cette publication est également accessible en swahili et en xhosa.

De la recherche à l'action

La 16ᵉ conférence internationale de recherche de l’AFD a montré comment les résultats de recherche peuvent être traduits en actions concrètes pour soutenir les politiques publiques, en particulier dans et avec les pays du Sud. Chercheurs, décideurs politiques et praticiens du développement ont échangé autour de quatre grands thèmes : l’intégration des dynamiques sociodémographiques dans les transitions écologiques ; la notion d’alignement en matière de finance durable ; les services publics « par-delà l’État » ; ainsi que les risques et opportunités des transitions pro-nature.

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Activité de Proparco et chiffres clés

1 - Une année d’engagements solides au service du développement

En 2024, Proparco a poursuivi le déploiement de sa stratégie « Agir ensemble pour plus d’impacts » avec un volume d’engagement de 2,8 milliards d’euros pour 200 autorisations. À fin 2024, 736 projets étaient en exécution dans le portefeuille de Proparco, pour un encours total de 8,2 milliards d’euros.

2 - Des projets concrets pour le climat, l’inclusion et l’emploi

Climat : un tiers des projets autorisés en 2024 ont eu un impact bénéfique sur le climat. L’Afrique reste la première région d’intervention de Proparco avec un volume total de signatures de 1,28 milliard d’euros.

Inclusion économique et sociale des femmes : un quart des projets ont visé à améliorer les conditions de vie des femmes, qu’il s’agisse d’accès à des services essentiels, d’emploi ou d’entrepreneuriat.

Croissance économique durable : la presque totalité des projets engagés par Proparco ont contribué à l’objectif de croissance inclusive et durable, en soutenant les entreprises locales, le financement des infrastructures et l’écosystème entrepreneurial.

3 - Proparco, un acteur européen engagé aux côtés des entreprises françaises

L’année 2024 a vu l’aboutissement d’une partie des négociations du programme Fonds Européen pour le Développement Durable+, ainsi que le renforcement des synergies européennes dans le cadre des réseaux EDFI. Proparco a d’ailleurs accueilli à Paris les assemblées générales des EDFI en mai 2024. En parallèle, de nombreux partenariats avec des entreprises françaises, comme le Cirad, ont permis de renforcer l’impact des projets portés par l’expertise française.

Chiffres clés

483
Collaborateurs
200
Nouveaux projets
736
Projets en exécution

Volume de financements

Autorisations de financement (en milliards d’euros) : 2019 = 2,5 ; 2020 = 2 ; 2021 = 2,4 ; 2022 = 2,3 ; 2023 = 2,7 ; 2024 = 2,9.
Volume de projets signés : 2019 = 1,7 ; 2020 = 1,4 ; 2021 = 2,2 ; 2022 = 1,9 ; 2023 = 2 ; 2024 = 2,8.
Volume de versements : 2019 = 1,3 ; 2020 = 1,3 ; 2021 = 1,7 ; 2022 = 1,4 ; 2023 = 1,4 ; 2024 = 1,9.

Répartitions des projets

Répartition des projets signés en 2024 par type d’activité : 43 % secteur financier (1 186 M€), 29 % infrastructures (810 M€), 23 % entreprises (637 M€), 5 % fonds d’investissement (126 M€).
Répartition des projets signés en 2024 par outil de financement : 70 % prêts (1 930 M€), 15 % garanties (406 M€), 8 % participations (230 M€), 6 % autres titres (177 M€), 1 % subventions (16 M€).
Répartition des projets signés en 2024 par outil de financement : 70 % prêts (1 930 M€), 15 % garanties (406 M€), 8 % participations (230 M€), 6 % autres titres (177 M€), 1 % subventions (16 M€).

Activité d’Expertise France et chiffres clés

En 2024, l’activité d’Expertise France a poursuivi sa dynamique de croissance et consolide sa place d’opérateur public clé de la coopération technique française et européenne.

  • Un chiffre d’affaires de 447 millions d’euros, en progression de 15 % par rapport à l’année précédente.
  • L’Afrique demeure le principal champ d’action de l’Agence, concentrant 60 % des montants signés, tandis que l’ouverture à de nouvelles zones d’intervention se confirme, notamment en Asie et en Europe de l’Est.

Répartition des signatures Expertise France

Répartition des financements 2024 par bailleur pour un total de 795,2 M€. Union européenne : 448,9 M€. Ministères français : 203,7 M€. AFD : 135,8 M€. Autres bailleurs étrangers : 6,8 M€.
Répartition des financements 2024 par secteur pour un total de 795,2 M€. Santé : 167,4 M€. Développement durable : 139,7 M€. Gouvernance : 138,6 M€. Économie durable et inclusive : 136,3 M€. Capital humain et développement : 130,7 M€. Paix, stabilité et sécurité : 82,5 M€.

Chiffres d’affaires d’Expertise France

(En millions d’euros)

Évolution des financements en millions d’euros : 2022 = 341, 2023 = 388,5, 2024 = 447.

Expertise France en 2024

879
Collaborateurs siège Et environ 619 collaborateurs terrain (hors contrats locaux)
795 M€
Volume de signatures 2024
Plus de
300
experts techniques
internationaux (ETI)
447 M€
Chiffre d'affaires
384
Projets en cours
147
Pays et territoires
d'intervention

La lutte contre la fraude et la corruption, essentielle à la redevabilité du Groupe

L’AFD est particulièrement attentive à la bonne allocation de ses financements et met tout en œuvre afin de s’assurer que ses fonds servent les fins auxquelles ils sont destinés. Créée en 2018, la Fonction Investigations logée au sein de la division Veille, Investigations et Juridique du département de la Conformité (DCO/VIJ) traite annuellement une centaine de signalements de fraude, de corruption et autres pratiques prohibées, remontés aussi bien par les agents du Groupe que par des tiers.

  • La Fonction Investigations de l’AFD assure le traitement des signalements de pratiques prohibées pour Proparco et la SOGEFOM.
  • Elle peut intervenir en appui d’Expertise France ou de la SIC dans la conduite de leurs enquêtes.
  • Elle participe au nom de l’AFD aux groupes de travail et conférences des bailleurs ou organismes internationaux (OCDE, Banque mondiale, G20...) dédiés à la lutte contre la fraude et la corruption.

En novembre 2024, la Fonction Investigations a organisé, à Paris, la conférence InvestigAid en partenariat avec l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). Cet événement a permis d’échanger sur l’impact de l’intelligence artificielle en matière de lutte contre la fraude et la corruption, en soulignant à la fois les opportunités offertes par les nouvelles technologies et les risques accrus de cybercriminalité.

Cette approche contribue à améliorer l’efficacité des actions menées à l’échelle du Groupe dans la lutte contre la corruption en harmonisant les politiques et méthodes de faire.

02 Nos engagements
de responsabilité sociétale

Femme portant une tenue colorée et un foulard rose, travaillant dans une pépinière de jeunes plants en sacs de terre.

Responsabilité sociétale

Le groupe AFD structure et améliore ses pratiques, depuis plus de vingt ans, grâce à sa démarche de responsabilité sociétale (RSO).

Cette dernière lui permet aussi de respecter les exigences qui lui sont applicables en matière sociale, environnementale, éthique, de respect des droits humains, de lutte contre la corruption et de transparence.

La démarche RSO du Groupe fait l’objet de notations extra-financières qui, en plus d’orienter les décisions des investisseurs, constituent un outil précieux de progrès en interne.

En 2023, l’agence Moody’s a attribué au groupe AFD la note de 74/100 (contre 73/100 en 2021), le plaçant à la première place ex aequo dans la catégorie « Specific purpose Banks and Agencies » et dans le top 10 des quelque 4 667 entreprises évaluées dans le monde. Par ailleurs, l’AFD a obtenu une notation AAA dans le dernier rapport de notation MSCI, en février 2023. Enfin, l’évaluation externe indépendante menée par le think tank E3G qualifie le groupe AFD de « meilleur acteur de la finance climat parmi les banques publiques de développement nationales et bilatérales » et comme « transformationnel » quant à son leadership institutionnel et sa sortie des énergies fossiles.

Personne en chemise à carreaux installant un tuyau d’irrigation goutte-à-goutte dans un jardin fleuri.

Axe 1

Appropriation et approfondissement du développement durable dans les opérations

Maîtriser les risques environnementaux et sociaux des projets financés

Le groupe AFD intègre la responsabilité sociétale dans son système de gouvernance et dans ses activités. Dans ce cadre, il prend des mesures destinées à évaluer et à maîtriser les risques environnementaux et sociaux (E&S) des projets financés. Le Groupe suit des procédures visant à identifier, prévenir ou atténuer les dommages E&S, y compris les atteintes aux droits humains susceptibles de résulter de ses activités. Cette démarche de maîtrise des risques E&S se décline à toutes les étapes du cycle du projet, de l’identification à l’approbation du financement, jusqu’au suivi et à l’évaluation ex post.

Le Groupe est également doté d’une liste d’exclusion, qui précise et renforce les lignes rouges d’intervention du Groupe, en particulier en matière de climat, de préservation de la biodiversité et de protection des droits humains. Cette approche est complétée par l’existence de deux mécanismes de traitement des réclamations E&S, respectivement pour l’AFD et pour Proparco.

Évaluer et capitaliser sur les bonnes et les mauvaises pratiques, quelques exemples

En 2024, l’AFD a réalisé, pour la première fois, une évaluation globale de sa contribution aux ODD dans un pays donné : cette évaluation a porté sur les interventions de l’AFD en Indonésie entre 2015 et 2022. Dans ce pays, l’AFD joue un rôle clé en soutenant des actions stratégiques alignées sur les priorités indonésiennes, dans les secteurs de l’environnement et de l’énergie. L’évaluation souligne ainsi la pertinence et l’impact positif des projets financés. Elle recommande de poursuivre les actions engagées, d’approfondir l’approche ODD et de soutenir davantage le secteur privé. Elle invite à mieux mobiliser l’ensemble des outils de financement et enrichir les synergies entre entités du Groupe.

Deux évaluations indépendantes en lien avec le dispositif Analyse et avis développement durable ont été lancées en 2024 :

  • • la première porte sur le dispositif « analyse et avis développement durable » lui-même et tirera des enseignements sur le fonctionnement et la robustesse du dispositif dix ans après sa création ;
  • • la deuxième s’intéresse aux analyses développement durable à l’achèvement des projets en analysant une grappe de projets achevés pour déduire des apprentissages sur les conditions de succès des financements octroyés en matière d’impacts développement durable.
Femme remplissant un seau d’eau rouge dans une cour, avec plusieurs seaux et bassines autour d’elle ; en arrière-plan, des enfants et un adulte utilisent l’eau à côté d’habitations précaires.

Axe 2

Exemplarité financière et éthique

Prévenir et lutter contre les pratiques prohibées

L’année 2024 a vu la poursuite des efforts déployés par le Groupe pour renforcer son dispositif en matière de prévention et de lutte contre les pratiques prohibées, avec notamment :

  • • la révision des directives pour la passation des marchés financés par l’AFD dans les États étrangers, afin d’élargir les potentiels cas d’inéligibilité au financement AFD de soumissionnaires ayant été exclus des marchés financés par les banques multilatérales de développement pour comportements répréhensibles attachés à de la fraude ou de la corruption ;
  • • la modification du dispositif d’alerte professionnelle ouvert aux agents internes et externes ou occasionnels du Groupe pour intégrer les nouvelles exigences issues de la loi du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte ;
  • • la centralisation de la réalisation des diligences raisonnables s’appliquant aux fournisseurs et prestataires du Groupe au sein du service Achats ;
  • • le déploiement d’un questionnaire anticorruption visant à collecter des informations sur le dispositif anticorruption des contreparties évaluées.

Pour une finance résolument responsable

En 2024, le Groupe a publié une mise à jour de son cadre d’émissions thématiques aligné sur les ODD afin notamment d’aligner le cadre sur les nouveaux objectifs stratégiques du Groupe et de refléter l’évolution des processus internes. Le dispositif de notation développement durable de l’AFD et de Proparco est une pierre angulaire de ce cadre. Celui-ci a été évalué par une Second Party Opinion (SPO, Moody’s Ratings) et a reçu une note SQS2 Sustainability Quality Score « very good ». Le groupe AFD réalise plus de 50 % de son programme d’emprunt annuel via des émissions obligataires ODD. En 2024, le volume d’émissions obligataires émises avec le label ODD a représenté 4,43 milliards d’euros.

L’AFD a remporté le prix « Best Agency Funding Team » aux GlobalCapital Bond Awards 2024.
« Nous, à l’AFD, sommes très heureux de ce prix. Cela signifie beaucoup de travail de la part des équipes au fil des ans, afin de construire une signature forte et fiable sur les marchés de capitaux, attendue par les investisseurs. Au-delà des marchés, c’est l’occasion de maintenir nos engagements afin de financer des projets de développement durable. »
Bokar Chérif, directeur exécutif financier

Par ailleurs, le Groupe a poursuivi l’évolution de la nature des placements d’épargne salariale proposés à ses collaborateurs. En 2024, un appel d’offres a été lancé pour un nouveau contrat de gestion de l’épargne salariale du groupe AFD. Un nouveau gestionnaire a été sélectionné sur la base d’un cahier des charges plus exigeant en termes d’accès à l’information pour les salariés et de critères de durabilité environnementale et sociale.

Un dialogue éthique renforcé

Conscient des exigences fortes de sa mission de service public, le groupe AFD s’est doté en 2004, à son initiative, d’un dispositif éthique complet, articulé autour d’une Charte, d’un Conseil éthique et d’un Conseiller.
Par son approche pédagogique, positive et constructive, la démarche éthique s’efforce d’être attractive et mobilisatrice, et cherche à aiguiser le questionnement individuel et collectif ainsi que la responsabilité de chacun dans la compréhension et la mise en œuvre des valeurs du Groupe.

En 2024 :

  • • un atelier et deux cafés éthiques ont été organisés en interne : les échanges nourrissent la réflexion du Conseil éthique du groupe AFD et viennent alimenter ses propositions et ses recommandations ;
  • • trois podcasts ont été réalisés ;
  • • 23 sessions internes sur l’éthique ont été organisées touchant 410 agents en poste à l’AFD ou à Proparco, au siège comme dans le réseau.
Deux mains tenant une poignée de fèves de cacao brunes.

Axe 3

Alléger l’empreinte carbone et maîtriser les pratiques du Groupe AFD

Vers une trajectoire bas carbone

Depuis plusieurs années, le groupe AFD limite progressivement son empreinte carbone et environnementale interne à travers une meilleure connaissance de ses émissions directes de gaz à effet de serre (GES) et des plans d’action volontaristes (achats responsables, sobriété énergétique, numérique responsable, etc.). Il procède à la compensation complète des émissions de l’AFD et de Proparco à travers l’achat de crédits carbone destinés à financer des actions contribuant aux ODD. De plus, certains projets mis en œuvre par Expertise France ont intégré dans leur budget une enveloppe dédiée à la compensation volontaire des émissions générées par les voyages en avion.

Entre 2023 et 2024, les émissions totales du siège pour l’AFD et Proparco augmentent de 25 % – passant de 25 997 à 32 473 teq CO2 – en raison d’une double modification méthodologique dans la prise en compte du facteur d’émission des intrants. Sans ce changement méthodologique, les émissions du siège n’auraient augmenté que de 2,9 % en raison de la hausse de 11 % du poste des déplacements, sans changement notable dans la répartition entre classes ni forte hausse du nombre de vols. Les émissions de CO2 liées aux déplacements demeurent toutefois toujours inférieures de 25 % par rapport à la période pré-Covid de 2019.

Le Groupe s’engage à réduire son empreinte carbone interne d’ici 2030. L’ambition de réduction sera définie dans le dialogue social courant 2025 et traduite à partir de plusieurs leviers en une trajectoire bas carbone du Groupe. Sans attendre, les différentes structures du Groupe mettent en œuvre des plans d’action spécialisés, notamment en matière de sobriété énergétique.

Participer aux efforts de sobriété

En tant qu’opérateur public, le groupe AFD s’engage pour le plan de transformation écologique de l’État et le plan national de sobriété énergétique. Impliqué dans la démarche Services publics écoresponsables, le Groupe se mobilise avec ses partenaires et prestataires. Un ensemble de mesures adaptées a été défini, conjuguant recherche d’économies et adaptation aux contraintes techniques, avec le souci constant de préserver les meilleures conditions de travail possibles pour tous.

  • • Une partie des bureaux parisiens a été fermée une dizaine de jours en août 2024 puis en décembre 2024. La fermeture en décembre 2024 a permis de réduire de 1,54 % la consommation totale d’énergie sur l’année des bâtiments concernés.
  • • Le forfait mobilité durable (FMD) a été mis en œuvre et bonifié de manière importante afin que l’effort de l’AFD en faveur des frais liés aux mobilités douces soit équivalent à la prise en charge des coûts de transports en commun.
  • • Depuis juillet 2023, le restaurant d’entreprise du siège de l’AFD propose deux options végétariennes chaque jour ainsi qu’une journée 100 % végétarienne mensuelle.
  • • En 2024, la proposition d’alimentation durable a été de 54 %, dont 39 % issue de l’agriculture biologique.
  • • Le café et le chocolat vendus à la cafeteria sont certifiés issus du commerce équitable et de l’agriculture biologique.
  • • Une attention particulière a également été portée à la réduction des déchets plastiques, avec la fin de la vente de bouteilles d’eau en plastique.
  • • Le prestataire redistribue certaines denrées encore consommables via une convention avec la Banque alimentaire, au niveau de la cuisine centrale.

Agir en faveur d’achats responsables

  • • Adoption en 2024 par le groupe AFD d’une feuille de route achats responsables répondant à 3 engagements : réduire l’empreinte environnementale des achats, renforcer leur responsabilité sociale et contribuer à l’économie et aux territoires.
  • • Développement d’une plateforme interactive de considérations environnementales et sociales adaptées aux différentes catégories d’achats pour les acheteurs et des prescripteurs du Groupe.
  • • En 2024, 54 % des marchés de l’AFD comportaient au moins une considération environnementale et 40 % au moins une considération sociale.
  • • En 2025, le Spaser Groupe (schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables) a été publié. Ce rapport exigé par la loi Climat et Résilience pour les donneurs d’ordre publics renforce notre redevabilité et sert d’outil de dialogue.

Vers un numérique plus responsable

En 2024, plusieurs actions ont été menées pour réduire l’impact carbone et environnemental des usages numériques du groupe AFD :

  • • Amélioration des inventaires et actions de sensibilisation (nombre de PC par collaborateur passé de 1,15 à 1,03) ;
  • • mise en veille automatique des postes et des écrans de communication lorsqu’ils ne sont pas utilisés ;
  • • promotion des outils de signature électronique ;
  • • étude des pratiques de traitement des matériels en fin de vie ;
  • • intégration de critères environnementaux dans les appels d’offres ;
  • • mise en place d’un processus de décommissionnement complet de 356 serveurs en ligne plus utilisés ;
  • • un critère relatif à la volumétrie des dossiers de stockage personnel a été intégré à l’accord d’intéressement des collaborateurs. Celui-ci vise à une réduction de 20 % de l’utilisation du stockage d’ici 2026 ;
  • • plus de 658 PC ont été donnés à des écoles et à des associations, notamment Label École (Emmaüs), une école de la deuxième chance qui propose des formations gratuites aux métiers du e-commerce à des personnes éloignées de l’emploi.
Personne plantant un jeune plant dans la terre, ses mains tenant la motte de racines dans un trou fraîchement creusé.

Axe 4

Ressources humaines responsables

Qualité de vie au travail

L’AFD a poursuivi la mise en œuvre de l’accord signé en 2020. La direction des ressources humaines a maintenu ses efforts concernant le déploiement des dispositifs de prévention des risques psychosociaux, l’accompagnement des situations difficiles et l’optimisation du fonctionnement de la cellule de veille sur la souffrance au travail.

  • • Un nouveau dispositif de signalement et de traitement des situations de harcèlement moral, de discrimination, et de violences sexistes et sexuelles a été mis en œuvre. Ce dispositif a été promu par des actions de communication dédiées.
  • • L’accord relatif au télétravail en vigueur prévoit un forfait annuel de jours de télétravail et a instauré des nouveautés comme le télétravail menstruel.
  • • 2024 a vu la signature d’un accord destiné aux aidants. Celui-ci vise à mettre à disposition des salariés aidants des mesures et dispositifs d’accompagnement pour leur donner les moyens de préserver leur activité professionnelle et leur faciliter la vie au quotidien.
  • • Des actions visant à développer la cohésion sociale et l’engagement des collaborateurs sont également mises en place. Le « random lunch » destiné à faciliter l’échange, la découverte de nouveaux collègues et la connaissance des différentes entités est organisé tous les mois.
  • • En 2024, 817 agents ont participé aux activités sportives et culturelles de l’association sportive et culturelle du CSE (comité social et économique),
  • • Une médiatrice interne a le rôle d’aider à la prévention et à la gestion des tensions et des conflits relationnels (interindividuels ou collectifs) en contexte professionnel, au siège et dans le réseau.

Promouvoir l’égalité professionnelle

L’index égalité professionnelle de l’AFD et Proparco publié en 2024 est de 93/100 (contre 92/100 en 2023), et de 94/100 pour Expertise France. L’écart salarial entre les femmes et les hommes diminue puisqu’il est de 1,8 % en faveur des hommes au titre de l’année 2024 (2,1 % en 2023), dû notamment au différentiel constaté au niveau cadre.

En 2024, le réseau féministe du groupe AFD « Mondes en commun·e·s » a poursuivi son programme de mentorat qui offre la possibilité aux femmes d’être accompagnées dans leur évolution professionnelle et leur posture au travail par une collègue plus expérimentée. Ainsi, 90 binômes ont été constitués.

Vers plus d’inclusion et de diversité

En novembre 2024, la Mission handicap a proposé différentes initiatives dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées :

  • • participation au salon Paris pour l’emploi, animation autour d’un jeu diffusé par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) ;
  • • permanences sur les différents sites parisiens du groupe AFD ;
  • • communication sur le nouvel accord handicap. Cet accord, signé en mai 2024, vise à favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap.

Les personnes en situation de handicap représentaient 4,06 % de l’effectif total des salariés de l’AFD et de Proparco en 2023.

En parallèle, la direction des ressources humaines travaille avec plusieurs collectifs de collaborateurs de l’AFD engagés pour la diversité (Mondes en commun·e·s, Pride, les Aidants, Kult4D). Un benchmark sur les questions de diversité a été réalisé au dernier trimestre 2024, et des contacts ont été pris avec les responsables diversité, égalité et inclusion de diverses institutions et partenaires (Banque mondiale, KfW, BEI, BERD, ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, CDC, BEI, BID) visant à s’enrichir mutuellement des expériences sur ces sujets.

Les questions liées à la monoparentalité et à ses impacts sur la vie professionnelle des personnes concernées ont fait l’objet d’un travail de réflexion au sein de la DRH, en vue de discussions avec les représentants syndicaux pour une meilleure prise en compte de ces situations dans leur diversité.

Stand d’information en plein air animé par deux jeunes femmes présentant des supports visuels et documents à une visiteuse.
Des collaborateurs engagés

Des collègues s’engagent en agissant comme mentors de jeunes pour favoriser leur insertion dans l’emploi, dans le cadre d’un partenariat avec l’association Article 1. Ce partenariat entend aussi élargir l’identification de candidats pour les stages et alternances dans le Groupe, encourager une plus grande diversité au sein des jeunes salariés et faire de l’AFD un acteur de l’égalité des chances.

Plusieurs dizaines de collègues de l’AFD, de Proparco et d’Expertise France ont participé à la Sine Qua Non Run en 2024. Cette course a été créée pour combattre les violences sexuelles et sexistes faites aux femmes et pour promouvoir l’égalité au sein de la société.

Les collègues se sont également mobilisés pour des collectes de vêtements au profit de l’association Apprentis d’Auteuil et de jouets pour les enfants malades de l’hôpital Necker-Enfants malades et pour l’association Sol En Si.

L’AFD a accueilli un marché des créateurs de lʼAdie, afin de soutenir les artisans et commerçants qui se sont lancés dans l’aventure entrepreneuriale.

Dessin représentant la Terre avec un visage triste, entourée de symboles liés à la santé et à l’environnement.

Des leviers pour la démarche de responsabilité sociétale

Former les collaborateurs

26 actions de formation étaient ainsi labellisées « développement durable » en 2024, et plusieurs sessions de chacune ont été organisées. Sur l’année, 653 agents ont participé à au moins une formation relative au développement durable.

Le groupe AFD a lancé début 2024 une université d'entreprise, appelée Campus groupe AFD, associant toutes les équipes dédiées à la formation, qu’elle soit destinée aux collaborateurs de l’AFD ou à des partenaires et clients. Le positionnement de cette nouvelle structure en direction exécutive montre le caractère éminemment stratégique que revêt désormais, pour le Groupe, le développement des compétences de ses collaborateurs et de ses partenaires.

Sensibiliser aux enjeux de développement durable

Plusieurs temps forts de sensibilisation ont été proposés aux collaborateurs pendant l’année.

  • • À l’occasion du Digital Cleanup Day, en mars 2024, des ateliers de sensibilisation à la problématique de la pollution numérique ont été animés.
  • • Pendant le mois Mai à vélo, des collègues ont participé à des ateliers de remise en selle, à des ateliers de réparation vélo et à une balade en vélo groupée dans le quartier de notre futur siège, près de la gare d’Austerlitz.
  • • La Semaine européenne du développement durable (SEDD), en septembre 2024, a été organisée autour du thème de l’alimentation durable, avec différentes animations, notamment : des ateliers de cuisine antigaspillage, des fresques de l’alimentation, une exposition, un atelier du goût avec les enfants des collaborateurs, la pesée des déchets alimentaires au restaurant d’entreprise, etc.
  • • Le déploiement de la Fresque du climat : depuis 2022, plus de 770 collaborateurs ont participé à cet atelier collaboratif. Plus de 70 collaborateurs d’Expertise France ont pu bénéficier de fresques en 2024. D’autres types de fresques ont aussi été proposées : Fresque de la mobilité, Fresque de l’alimentation ou encore Fresque de la biodiversité.

Dialoguer avec les parties prenantes

En 2024, dans le cadre de l’élaboration puis de la finalisation de son nouveau plan d’orientation stratégique, le groupe AFD a effectué plusieurs rencontres avec des acteurs de la société civile française, avec des centres de recherche, des think tanks européens, des pairs et des partenaires. En outre, l’AFD anime une enceinte de dialogue et de concertation, appelée « comité des partenaires », qui réunit, de façon bisannuelle, OSC françaises et internationales, ministères, think tanks français et banques commerciales autour des enjeux climat et nature du Groupe. Des échanges trimestriels se tiennent également sur les questions climatiques et de RSO avec plusieurs OSC françaises.

Dans l’instruction et la mise en œuvre des projets qu’il finance, le Groupe s’assure, par des clauses et des accompagnements, que le maître d’ouvrage consulte les différentes parties prenantes. Pour les projets présentant des risques d’impacts environnementaux et sociaux importants, l’AFD applique des mesures garantissant l’association des parties prenantes à tous les stades du projet.

Être transparent sur les financements

Le Groupe s’est doté d’un nouveau portail d’open data en juin 2024, conçu pour valoriser toutes les données entrant dans le périmètre de la transparence. Ce nouveau portail est plus ergonomique, mieux structuré et donne un accès simplifié aux données. L’AFD continue de renforcer sa politique de publication des données au format de l’IITA (Initiative internationale pour la transparence de l’aide) et sur son site d’open data, ce qui implique un effort continu pour élargir le périmètre de la transparence. Dans son index 2024, l’ONG internationale Publish What You Fund (PWYF), qui évalue la qualité de la transparence des bailleurs, a classé l’AFD dans la catégorie « correct » (fair), ce qui représente une dégradation par rapport à l’évaluation précédente. Cette baisse de la notation intervient alors que de gros efforts ont été déployés ces deux dernières années pour faire évoluer les pratiques internes au Groupe ainsi que la qualité et la quantité des données publiées. Un plan d’action a été mis en place afin de revenir à une notation « bon » (good) lors de la prochaine évaluation.

Retrouvez la démarche de responsabilité sociétale de l’AFD
Gousse brune et sèche suspendue à une tige, entourée de feuilles vertes.

Le reporting de durabilité, un levier de transformation

Le groupe AFD aligné avec la démarche transformationnelle de la CSRD

Le groupe AFD engage dès à présent une démarche de mise en conformité qui vise non seulement la transparence sur les données ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) au format requis par les ESRS (European Sustainability Reporting Standards), mais aussi l’intégration de la durabilité au cœur de la stratégie du Groupe et le déploiement d’une capacité réelle de transformation.

Dans son plan d’orientation stratégique (POS) 2025-2030, le groupe AFD s’engage ainsi à devenir la première banque publique de développement 100 % ODD, après s’être aligné sur l’Accord de Paris dès 2017. Il met au cœur de son action l’accompagnement des trajectoires ODD des pays et des territoires et contribue au plaidoyer international tout en mobilisant des flux financiers et les investissements vers les ODD.

Le groupe AFD est en convergence avec la démarche de transformation promue par la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) parce qu’il vise à :

  • • accroître la part transformationnelle de ses interventions ;
  • • maximiser les impacts positifs, co-bénéfices et synergies au service de trois enjeux transversaux (la protection du climat et de la nature, la réduction des inégalités et des vulnérabilités multidimensionnelles et le développement institutionnel et démocratique) ;
  • • ne pas dégrader les situations de façon significative, le groupe AFD est en convergence avec la démarche de transformation promue par la CSRD.

Une politique RSO renforcée

Le POS 2025-2030 prévoit que le groupe AFD renforcera sa politique de RSO en cohérence avec le cadre fixé par l’Agenda 2030, tant par la qualité de ses opérations qu’en appuyant la mise en cohérence systématique entre son fonctionnement interne et ses engagements externes. Cette démarche est pleinement alignée avec l’approche par l’impact prônée par la CSRD.

Le Groupe s’engage ainsi à réduire son empreinte carbone interne d’ici à 2030 et à améliorer la compensation de ses émissions résiduelles. L’ambition de réduction doit être définie dans le dialogue social d’ici à 2025 et traduite à partir de plusieurs leviers.
La promotion des achats responsables et une trajectoire bas carbone du Groupe, en cohérence avec la transparence demandée par la directive sur le plan de transition en matière d’atténuation et d’adaptation au changement climatique,

Par la place importante dédiée, d’une part, à une politique RH ambitieuse notamment sur le plan de la diversité et de l’égalité professionnelle et, d’autre part, à ses clients et partenaires, le groupe AFD démontre qu’il met au cœur de son action l’intérêt des parties prenantes tout au long de la chaîne de valeur. Cela entre, là aussi, en cohérence avec la CSRD qui encourage leur prise en compte dans la stratégie et le modèle d’affaires.

03 Nos résultats
opérationnels en chiffres

Vue aérienne d’une grande avenue urbaine avec circulation automobile et couloir central réservé aux bus.

Le groupe AFD dans le monde

Répartition géographique des autorisations de nouveaux financements en 2024

Répartition géographique des financements AFD. Afrique : 5,5 Md€ (40 %). Amérique latine : 2,2 Md€ (16 %). Orients : 2,1 Md€ (15 %). Trois Océans : 1,6 Md€ (13 %). Élargissement et voisinage européen : 1,8 Md€ (13 %). Multi-pays non géographisable : 0,5 Md€ (3 %).

Autorisations, signatures, versements

Autorisations d’engagements du Groupe AFD dans les États étrangers et en Outre-mer

(En millions d’euros, hors projets multi-pays)

Signatures du Groupe AFD dans les États étrangers et en Outre-mer

(En millions d’euros, hors projets multi-pays)

Versements du Groupe AFD dans les États étrangers et en Outre-mer

(En millions d’euros)

Signatures du Groupe AFD en 2024 par zone géographique

(En millions d’euros)

Effort financier de l’État

Effort financier de l’État mis en œuvre par le Groupe AFD

(En millions d’euros)

Effort financier de l’État mis en œuvre par le Groupe AFD par niveau de revenu des pays

(En millions d’euros)